DUNKERQUE (59) : cimetière de Dunkerque centre

Visité en octobre 2015
mardi 25 octobre 2022
par  Philippe Landru

Dans un cadre relativement quelconque, le cimetière de Dunkerque-centre offre un panorama sur l’identité de la ville, une identité irrémédiablement tournée vers la mer, mais qui témoigne également d’un grand nombre de pratiques culturelles propres à la ville, en particulier celles qui trouvent des résonnances dans son célèbre carnaval.

En 1813, la ville loua à l’hospice civil un terrain de deux hectares et demi, au sud-est de la ville, pour y aménager un nouveau cimetière, unique, afin de remplacer les cimetières de la basse ville, devenus trop exigus. Des arbres furent plantés en 1815 dans les parties destinées aux cimetières catholique et protestant. Le cimetière, conçu par l’architecte de la ville de Dunkerque, Charles Lorenzo, fut ouvert en 1818 : la bénédiction liturgique a lieu le 22 octobre 1818. Une "chaumière" pour le logement des fossoyeurs, en bois et couverte en roseau, fut bâtie cette année-là (les matériaux de

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Le tertre des ecclésiastiques, surmonté du calvaire.

construction sont choisis pour répondre aux servitudes militaires, la zone étant non aedificandi). Le calvaire fut érigé en 1823. Le cimetière devient propriété municipale en 1835. Le portail monumental fut érigé en 1851 par l’architecte de la ville François-Napoléon Develle. En 1867, la partie centrale du cimetière fut aménagée : le pourtour du monticule, arboré, où est planté le calvaire, fut destiné à la sépulture des ecclésiastiques ; le monticule fut ceinturé d’une allée circulaire, autour de laquelle était prévue une ligne de sépultures pour les membres du clergé et des religieuses. En 1868, la maison du gardien fut reconstruite, en pan de bois (pour les raisons de servitudes militaires évoquées ci-dessus) , par l’architecte François-Napoléon Develle. Le cimetière a fait l’objet d’extensions en 1844, 1864, 1877, 1904, 1908, vers 1950 et vers 1980 ; le cimetière des israélites fut ouvert en 1854 et deux emplacements furent aménagés en 1825 et 1893 pour les cholériques. La superficie du cimetière, de deux hectares et demi à l’origine, est passée aujourd’hui à dix hectares. La partie la plus ancienne du cimetière correspond à la partie ouest du cimetière actuel ; à droite de l’entrée est située la maison du concierge, à gauche se trouve la salle des adieux ; entre celle-ci et la R.N. 1 sont situés les cimetières protestant et israélite ; le terrain militaire français de la Première Guerre mondiale les jouxte à l’est. Au sud-ouest, est située la partie ancienne du cimetière catholique.

Certains monuments portent des éclats de balles, le cimetière ayant en effet été le théâtre de combat lors de la Seconde Guerre mondiale.

Promenade vespérale hivernale dans la principale nécropole dunkerquoise.


Curiosités


  • Le cimetière dispose de plusieurs monuments commémoratifs
    - Le monument aux victimes de l’explosion accidentelle de la Cartoucherie (1871)
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    Le 7 février 1871, sa cartoucherie de l’Estran explosa, tuant sur le coup 32 personnes et blessant 69 autres dont trois meurent quelques jours plus tard. Les victimes furent essentiellement des femmes.


    - Le monument aux victimes du naufrage du trois-mâts Adriatic (1879)

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    Il s’échoua en pleine tempête, à hauteur de Gravelines, à 5 miles à l’Ouest de Dunkerque. 21 corps ont été retrouvés et inhumés au pied du monument.


    - Le monument aux marins péris en mer (1912)
    - Le monument aux marins disparus lors des pêches d’Islande

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    L’année 1888 fut particulièrement meurtrière pour les pêcheurs de Dunkerque. Une tempête aux alentours de l’Islande fit 165 disparus en mer cette année là.
  • On y trouve également plusieurs concessions collectives, en particulier :
    - celle dite "des cholériques de 1825", l’existence d’une épidémie de choléra n’étant pourtant pas attestée à cette date
    - celle des soldats du Commonwealth
    - celle des soldats belges de la Première Guerre mondiale
    - celle des soldats français de la Première Guerre mondiale
    - celle des victimes civiles de 1940
    - le mémorial aux soldats polonais engagés dans la Seconde Guerre mondiale.
    - le War memorial, monument dédié aux soldats du corps expéditionnaire britannique décédés en 1940.

Enclavée dans le cimetière, la nécropole nationale de Dunkerque regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de leur hospitalisation dans les hôpitaux des environs de Dunkerque entre 1914 et 1918. Créée en 1921, cette nécropole est à nouveau aménagée entre 1962 et 1965 pour réunir les corps d’autres soldats de la Première Guerre mondiale inhumés dans des cimetières de la région. Aujourd’hui 1 863 corps français reposent en tombes individuelles, parmi lesquels 88 sont inconnus.

Une statue est en partie cachée par des fleurs, fraîches et artificielles. Curiosité locale : elle est constamment fleurie. La défunte, Eugénie Augustine Vandercolme, docteur en médecine, est pourtant morte depuis plus de 150 ans.

La mer toute proche, ses métiers, ses dangers, sont omniprésents dans le cimetière.

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A la mémoire/de Monsieur/Gaspard Philippe/NEUTS/Ancien Maître de Pêche/Membre de la Société Humaine/péri accidentellement en allant/au secours d’un navire en danger/le 29 Janvier 1857/à l’âge de 65 ans/Il mourut en laissant dans le/souvenir de sa mort non seulement/aux jeunes hommes mais à toute/la nation un grand exemple/d’intrépidité et de dévouement/R.I.P.
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La famille d’armateurs Beck a écrit une part notable de l’histoire de la Flandre maritime et de celle de Dunkerque. Durant plus d’un siècle, de 1820 à 1930, les Beck furent en effet de toutes les aventures et initiatives locales maritimes. Leur « maison de commerce », nom donné aux entreprises d’armement à Dunkerque, fut une des plus importantes de cette ville et une des dernières à fermer. Les navires Beck, issus de leur propre chantier, voguèrent sur toutes les mers, pour le commerce au long cours avec les trois- mâts, le négoce et surtout la pêche à Islande avec les goélettes.

Hormis pour quelques maires, les œuvres d’art sont peu fréquentes dans ce cimetière.

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Tombe du maire Paul Asseman.
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Buste du maire Gustave Robelet, signé R. Norbert.
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Bas-relief sur la tombe du maire Paul Verley.

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Indication des célibataires vue sur plusieurs tombes. Je ne me souviens pas vu cela ailleurs que dans ce cimetière.
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Certaines tombes rappellent que le Royaume Uni est à deux pas... En 1819, un marchand anglais venu mourir à Dunkerque.

Célébrités : les incontournables...


Aucun


Quelques figures populaires locales de Dunkerque


Si leur renommée dépasse rarement les limites de la commune, ils font en revanche partie d’un patrimoine connu de tous par les Dunkerquois.
- Albert Cousu (18781959), figure locale de la musique dunkerquoise, pianiste et chef d’orchestre, qui fit de nombreux arrangements pour des spectacles locaux, des airs de danse, des chansons, et des marches qu’il composa. L’une de ses compositions restées les plus célèbres est la Java des Chtimis écrite en 1938, et que la plupart des accordéonistes de France et de Navarre mirent à leur répertoire.

- Jean Minne (1921-1988) : sapeur-pompier de son état, fut une figure incontournable du carnaval de Dunkerque, au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Sous le nom de Cô-Pinard II, Jean Minne a été le tambour-major de la Visscherbende de Dunkerque de 1959 à sa mort, guidant les masqueloures dans les rues de Dunkerque, jusqu’au rigodon final place Jean Bart. Respecté de tous les carnavaleux, accompagné de sa cantinière, le « Cô » marchait fièrement en tête de la bande, guidant la « musique » avec fermeté, suivi par la foule des « masques. » D’un geste autoritaire, il provoquait les « chahuts ». À la fin de la bande, il conduisait des « rigodons » effrénés, qui duraient parfois plus d’une heure, autour du podium installé au pied de la statue de Jean Bart. Un hymne dédié a été composé après sa mort.

- David Riefenstahl, inhumé à l’entrée du cimetière, fut l’auteur de la musique de la Cantate à Jean Bart, devenu un véritable « hymne » dunkerquois. Le soir de la Bande de Dunkerque, la foule des « carnavaleux » se retrouvent devant la statue du héros dunkerquois. À genoux, les bras tendus vers le ciel, ils entonnent le premier couplet et le refrain de cette chanson.


L’étonnante histoire d’un tombeau : celui de Manoot’je


Au XVIIIème siècle, l’architecte Victor louis, auteur réputé du Théâtre du Palais Royal, du Théâtre Français et du grand Théâtre de Bordeaux, édifia, devant l’Eglise Saint-Eloi, un péristyle Grec. Bâtie en un mauvais calcaire et par suite des intempéries, en 1883 cette œuvre ne fut plus que ruines et il fallut l’abattre de crainte qu’ elle ne s’écroule. Elle n’ avait guère résisté plus d’ un siècle aux injures du temps. C’est ce péristyle, qu’une vieille demoiselle eut l’ idée de reconstituer dans un monument funéraire qui lui appartenait et destiné au cimetière de Dunkerque : Virginie Antoinette Vantoortelboom (1816-1896). Fille d’ un journalier, elle avait amassé une petite fortune dans l’ entreprise de blanchissage du linge des navigateurs qu’elle effectuait avec sa sœur. Restée seule après la mort de cette dernière, elle s’impliqua dans des bonnes œuvres. Il est dit que la solitude l’avait rendue un peu originale : elle s’affublait d’oripeaux aux couleurs vives, à une époque où les nuances de toilettes féminines ne constituaient pas un carnaval permanent. Elle avait résolu le problème des pieds sensibles en se chaussant d’ amples brodequins à lacets. Il n’en fallait pas davantage pour ameuter les gamins de ce quartier populeux et bruyant qui allèrent même jusqu’ à se livrer à une scandaleuse manifestation à ses funérailles. On l’ avait surnommée « La Reine des Anges », sans qu’on ne connaisse l’origine de ce nom. Elle allait souvent s’ agenouiller au cimetière devant la sépulture où reposait sa sœur et quatre autres personnes dont elle avait autorisé la sépulture dans ce caveau qui comportait douze places. Sous le péristyle du monument, elle avait également fait placer quatre évangélistes et sa propre statue avec cette suggestive inscription : « Seule au monde, j’ai voulu de mon vivant placer ici ma statue pour la postérité ». Mais la « postérité » ne tarda pas à témoigner son ingratitude. Un mauvais plaisant barbouilla d’une couche de black-vernis l’effigie de marbre et, en la nettoyant, on brisa les mains jointes. Virginie la fit enlever en même temps que les quatre évangélistes qu’elle envoya à l’ orphelinat de Socx dont elle était la bienfaitrice. Bien entendu, ce monument, n’ était qu’ une pâle reproduction simplifié du péristyle de Victor Louis. Son principal défaut était la disproportion de sa hauteur avec la largeur réelle qui ne comptait pas moins de dix colonnes.

A partir de quel moment a-t-on associé cette personne à un autre personnage de Dunkerque, Marie Jeanne Stéphanie Dimanche (1811-1880) (certaines sources la nomment Stéphanie Manoote), une pauvre fille probablement marchande de poissons ou raccommodeuse de filets, affublée d’une jambe de bois, qui aurait mendié devant le fameux péristyle de l’église Saint-Eloi. Les sources indiquent qu’on se moquait beaucoup d’elle, et que pour quelques pièces on la faisait chanter. Elle devint bien malgré elle l’héroïne d’un chanson, a priori créée par le chansonnier Hippolyte Bertrand en 1888 sur l’air d’une ancienne chanson suédoise, intégrée après la Première Guerre mondiale durant le carnaval dans le pot-pourri chanté dans la bande des pêcheurs, son rythme de valse donnant un peu de répit aux carnavaleux.

La première mention de la chanson As-tu connu Manootje ? est relevée dans le numéro du 18 mars 1888 de la revue Dunkerque Comique : "Manootje !, Voilà Manootje ! Qui ne se rappelle cet échantillon féminin du type de la rue. Dunkerque se souvient de la pauvre femme à la jambe de bois dont on s’égayait tant. Ses drôleries, ses chansons, ses gestes, tout est resté dans la mémoire de la génération actuelle et le refrain du Carnaval a donné un nouveau regain de souvenir à Manootje. Que de fois on a fait des farces à la malheureuse, hélas ! le cœur humain a de ces erreurs, on ne croit pas être cruel en riant des misères des autres et cependant la pauvre fille ne méritait pas toutes ces tracasseries. Si la nature ne l’avait pas douée des ornements physiques désirables ; était-ce de sa faute ? Elle était bien drôle quand pour un sou, elle vous entonnait une de ses chansons sur un air impossible à transcrire, mais était-ce donc une raison pour lui offrir de ces soupes à l’amidon et de ces pannekoukes dans lesquelles on avait introduit traitreusement un beau morceau de mousseline. Il faut croire que Manootje avait un estomac d’autruche, car elle digérait tout cela avec un plaisir sensible. Dunkerque-Comique a voulu consacrer une de ses pages à ce type disparu, voilà Manootje passée à la postérité. Combien parmi les grands hommes de nos petites gens d’affaires pourront en dire autant au mois de mai prochain..

Confusion - pour ne pas dire fusion - entre l’histoire de Vantoortelboom et celle de Stéphanie Dimanche, tout cela en raison du péristyle de Saint-Eloi, car comme le dit la chanson :

As-tu connu ma Noôt’che ?
Ca c’est un beau p’tit coôtche
Elle a cassé sa jambe de bois
sur l’péristyle de Saint Eloi.

On peut l’entendre ici, à partir de 0:32 :

Le premier obus qui tomba sur Dunkerque en 1915 par canon à longue portée fit s’écrouler une partie de ce monument et tout resta en l’ état.

La renommée de Manoot’je s’accrue encore lorsqu’on choisit ce personnage pour devenir la géante de Saint-Pol- sur-Mer !

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Le tombeau en 1935.

Mais revenons-en à la tombe, qui est bien celle de Virginie Vantoortelboom, mais qu’ici on appelle plus facilement le tombeau de Manoot’je. Il fut en premier lieu abîmé en 1915 par un obus à longue portée. Fragilisé et laissé en l’état, il fut finalement démonté et s’apparentait lors de ma visite à un tas de pierres entassées. Beaucoup militent à Dunkerque pour le faire reconstruire.

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Le tombeau lors de ma visite.

... mais aussi


Pour l’essentiel, d’anciens parlementaires :

- L’abbé René BONPAIN (1908-1943), qui entra en résistance en 1940. Il organisa le passage de jeunes réfractaires et l’envoi d’importants renseignements sur l’ennemi en Zone libre via son frère Paul à Toulouse. Arrêté par la police allemande, il fut exécuté avec d’autres résistants au fort de Bondues. Les corps furent enterrés au cimetière de Bondues en attendant la libération de la poche de Dunkerque. Celui de l’Abbé fut ramené en1945 et des funérailles solennelles furent présidées par le cardinal Liénart en l’église Notre-Dame de l’Assomption détruite, devant une foule compacte. L’Abbé fut enfin inhumé dans le caveau familial de ce cimetière.

- Alphonse BRAY (1887) : armateur dunkerquois, il fonda en 1883 ce qui allait devenir la commune de Bray-Dunes, à l’origine un hameau côtier de Ghyvelde de 800 habitants. La ville a pris son nom en hommage aux dons qu’il fit aux habitants, qui permirent de bâtir l’hospice destiné à accueillir les anciens et les pêcheurs, mais aussi une église. Bray-Dunes possède la particularité d’être la commune la plus septentrionale de France, outre-mer inclus.

- L’imprimeur Désiré CHIROUTRE (1848-1921), fondateur du journal Le Nord Maritime, d’orientation monarchiste, et publié à Dunkerque de 1882 à 1944.

- L’avocat Alfred de CLEBSATTEL (1807-1886), qui fut député de la majorité dynastique du Nord de 1852 à 1863.

- Le négociant Félix COQUELLE (1864-1928), qui fut député du Nord de 1926 à sa mort.

- L’agriculteur Jules DELELIS (1827-1886), maire de Dunkerque de 1865 à 1870, fut un éphémère député de droite du Nord de 1885 à sa mort. Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze.

- Jean-Marie Joseph EMMERY (1754-1825) : négociant ayant acquis une brillante renommée dans le commerce maritime, il fut élu membre de l’Assemblée Législative en 1791. Rentré à Dunkerque à l’issue de son mandat, il fut maire de la ville de 1792 à 1793, puis à nouveau de 1801 à 1805. Redevenu député du Nord en l’an XIV , il fut élu vice-président du Corps Législatif en 1810 et y siégea jusqu’en 1814. Il est reconduit comme membre de la Chambre des députés (Restauration) jusqu’en mars 1815.

- Le peintre paysagiste Louis EVRARD (1905-1989), qui fit de sa région d’origine sa principale source d’inspiration. Son œuvre est un témoignage des traditions et des activités maritimes et portuaires de la Flandre.

- Le médecin Jean-Jacques FOCKEDEY (1758-1853), qui fut député à la Convention de septembre 1792 à avril 1793, et où il siégea parmi les modérés. Incarcéré pendant la Terreur. Etant mort à l’âge avancé de 95 ans, il fait partie de ces rares témoins de premier ordre de la Révolution dont nous disposons d’une photographie.

- Le général Emile GIRARDOT (1855-1914), commandant les Troupes du Maroc oriental qui mourut en campagne à Oujda. Il repose dans une sépulture collective du Souvenir français des soldats et marins de la garnison et des Dunkerquois morts à l’ennemi.

- Jean-Louis de KENNY (1769-1822), maire de Dunkerque sous le Premier Empire, fait baron de l’Empire en 1811, il fut député du Nord à la Chambre des Cent-jours en 1815.

- Le contre-amiral Pierre L’HERMITTE (1761-1828), qui mena une carrière de corsaire, participant à la guerre d’indépendance des États-Unis. Préfet maritime de Dunkerque lors des Cent-Jours, il fut mis en retraite dès le retour des Bourbons.

- Le corsaire Gaspard MALO (1777-1835), qui fut le père du créateur de Malo-les-Bains.

- Paul MÉLIS (1921-1982) : étudiant à Lille, il quitta la France le 21 juin 1940 depuis Saint-Jean-de-Luz sur un bâtiment qui rapatriait des troupes polonaises en Grande-Bretagne. Il s’engagea aussitôt dans les FFL où il fut affecté dans une compagnie autonome de Chars de Combat. Il prit part aux campagnes d’Erythrée, de Syrie, puis de Libye, notamment aux combats de Bir-Hakeim avec la Brigade du général Koenig. Blessé à plusieurs reprises, il fut amputé de la jambe droite. Il fut fait Compagnon de la Libération.

- Benjamin MOREL (1781-1860) : Négociant, capitaine de la garde nationale de Dunkerque, il fut député du Nord de 1827 à 1831. Il fut aussi le fondateur du Musée de Dunkerque inauguré en 1841.

- Le syndicaliste Robert PRIGENT (1910-1995), qui fut membre de l’Assemblée consultative provisoire à Alger. À la Libération, il fut nommé à la direction du commissariat général à la famille. Elu député M.R.P. du département du Nord aux deux Assemblées constituantes puis député à l’Assemblée nationale (1945-1951), il fut ministre à plusieurs reprises : Ministre de la Santé publique et de la Population entre 1945 et 1947 sous plusieurs gouvernements, puis Secrétaire d’État à la Présidence du Conseil en 1950.

- Claude PROUVOYEUR (1927-2018) : maire de Dunkerque de 1966 à 1989, il fut sénateur du Nord de 1983 à 1992.

- La famille de brasseurs QUILLACQ.

- Le maire SFIO de Dunkerque de 1925 à sa mort Charles VALENTIN (1881-1939), qui fut député du Front populaire du Nord de 1936 à 1939. Il mourut des suites d’un accident, sa voiture ayant percutée un tramway. Son buste est signée du sculpteur Maurice Ringot.

- Georges VANCAUWENBERGHE (1853-1929) : second maire de Saint-Pol-sur-Mer charge qu’il garda jusqu’en 1910, président du Conseil général du Nord jusqu’en 1922, il fonda un sanatorium tout d’abord dans sa commune puis à Zuydcoote puis un Préventorium à Wormhout pour les enfants pour qui les séjours en bord de mer sont contre-indiqués.


Toutes les photos sont les miennes, sauf Clebsattel, Emmery, Minne, Morel, Prouvoyeur et Vancauwenberghe issues de Wikipedia.


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Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

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