BOURBON-LANCY (71) : cimetière
par
En pente douce, le cimetière de Bourbon-Lancy a conservé quelques uns de ses tombeaux anciens.
C’est ici que repose Ferdinand SARRIEN (1840-1915) : avocat républicain, maire de la ville, il fut élu député de Saône-et-Loire et siègea aux côtés des radicaux. Il devint très vite l’un des piliers de ce parti. Dès 1885, il participa au gouvernement et obtint à plusieurs reprises les portefeuilles de l’Intérieur et de la Justice. Il était ainsi le Garde des Sceaux au cours de l’Affaire Dreyfus. Radical modéré, Sarrien évita de se compromettre avec la politique combiste, ce qui lui valut la sympathie des modérés du centre. Après la chute de Combes (janvier 1905) et le passage de Rouvier au pouvoir, le Président Armand Fallières décida de le nommer Président du Conseil. Ce personnage effacé mais influent fut capable de rassembler les différences forces du centre et du parti radical. C’est ainsi que Sarrien parvient à constituer une équipe prestigieuse. Il nomma Léon Bourgeois ministre des Affaires étrangères, Raymond Poincaré aux Finances, Aristide Briand au sulfureux ministère des Cultes. Surtout, il parvint à faire entrer au gouvernement Georges Clemenceau, lequel prit le portefeuille de l’Intérieur, et qui se considéra d’ailleurs comme le véritable chef du gouvernement. Les fortes personnalités de Briand et Clemenceau éclipsèrent bien vite Sarrien. C’est sous sa présidence que l’affaire Dreyfus prit fin, que la décision de transférer Zola au Panthéon fut prise, et qu’une loi instituant le repos hebdomadaire obligatoire fut votée. Sarrien fut par la suite sénateur.
On remarquera encore l’imposante tombe de l’ingénieur Emile PUZENAT (1841-), inventeur et concepteur de machines agricoles.
Commentaires