ANTIBES (06) : cimetière des Semboules
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Le cimetière des Semboules, sur la route de Grasse, peut être considéré comme le cimetière "moderne" d’Antibes et de Juan-les-Pins. Il se présente, comme c’est désormais beaucoup le cas sur la Côte d’Azur, comme un vaste espace de pinèdes à l’extérieur de la ville. Contrairement à beaucoup de cimetière de ce type, dans lesquels l’absence de gardien rend toute recherche vaine (à moins de faire de l’exhaustif), saluons l’amabilité et la disponibilité du conservateur qui officie ici.
La dimension paysagère est un problème : désireuse de s’éloigner du modèle de "parking de tombes", la faible densité des tombes génère des cimetières très grands, dans lesquels les tombes sont distribuées par secteurs plus ou moins éloignées.
Je n’ai pas fait de l’exhaustif aux Semboules, mais compte tenu de l’attrait de la ville, en particulier dans les milieux bourgeois et artistiques, il est à parier que d’autres personnalités s’y trouvent.
Les personnalités qui y reposent le sont dans des registres très différents :
Le Compagnon de la Libération Roger ALLOUES (1920-1997), qui prit part à la campagne d’Egypte, puis à celles de Syrie et de Libye. En 1942, il fut affecté à la 3e Compagnie du Bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique. Avec la 1ère Division française libre, il participa à la campagne d’Italie puis débarqua en Provence. Il fut fait prisonnier, pendant 24 heures, au cours de la deuxième campagne d’Italie.
Le comédien et humoriste Bruno CARETTE (1956- 1989),membre du fameux quatuor des Nuls, qui après avoir changé de registre en interprétant son premier et unique grand rôle au cinéma, dans Milou en mai, de Louis Malle, mourut prématurément.
Armand JAMMOT (1922-1998) : scénariste et producteur, il était bien connu du public pour avoir notamment produit les Dossiers de l’écran diffusés sur Antenne 2 pendant 24 ans, de 1967 à 1991, Aujourd’hui Madame de 1970 à 1982, et Des chiffres et des lettres, créée en 1972.
Le baryton Gérard SOUZAY (Gérard Tisserand : 1918- 2004), spécialiste de la mélodie allemande et française, qui interpréta dans le monde entier les grands rôles de baryton dans les opéras de Mozart, Wagner et Debussy. A la fin de sa carrière, il donna de nombreuses master classes très recherchées.
Le crooner franco-ivoirien John WILLIAM (Ernest Armand Huss : 1922-2011) : ouvrier en France, il fut déporté à Neuergame durant la guerre. A la libération il décida de prendre des cours de chant et se produisit alors sous le nom de John William dans les cabarets, puis reçut de nombreuses récompenses comme le grand Prix d’interprétation de Deauville pour la chanson Je suis nègre en 1952. Il fut l’interprète de nombreux génériques de films et séries télé comme Alamo, Le jour le plus long, Lawrence d’Arabie ou encore La marche des compagnons, le générique du feuilleton Thierry la fronde, mais marqua également une génération avec des titres comme La Chanson de Lara dans le film Le Docteur Jivago et Si toi aussi tu m’abandonnes extrait du film Le train sifflera trois fois.
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