LILLE (59) : cimetière de l’Est
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Sur 22 hectares, le cimetière de l’Est fut créé en 1779 (ce qui en fait l’un des plus vieux cimetières de cette taille en France) sur un ancien parc, la famille propriétaire des lieux demandant, en cédant son terrain à la commune, qu’elle en conserve le caractère paysager. Ce qui fut fait : ce cimetière est admirable, sans aucun doute l’un des plus beaux de France et pourtant si méconnu, par les Lillois eux-mêmes ! Quasiment aucune rencontre lors de ma visite, mais il est vrai que le temps ne s’y prêtait pas particulièrement, comme en témoignent les photos ! Les esprits chagrins diront que c’est un temps lillois… au moins cette pluie donne-t-elle un beau vert aux plus de 520 espèces végétales qui trouvent refuge ici, en plein milieu du quartier hyper moderne d’Euralille (le cimetière n’est qu’à quelques encablures de la gare).
Autre ombre au tableau : aucun plan valable pour guider les rares visiteurs, aucune promotion du cimetière… Encore que l’actuelle et très cordiale conservatrice que nous avons rencontrée est passionnée par son cimetière et dresse progressivement la liste des monuments remarquables. Un guide devrait sortir prochainement…
Comme dans toutes les villes, le cimetière de l’est dresse un portrait fidèle des paradoxes de Lille, entre un ancrage ouvrier important (et une tradition ouvrière socialiste solide qui y est née) et une tradition bourgeoise et catholique, qui puisa sa force dans les industries, en particulier les filatures. Les sépultures modestes, à l’écriture le plus souvent irréprochable à la manière d’une calligraphie de cahier d’enfant sage (c’est là une des caractéristiques de ce cimetière), côtoient les monuments opulents de la notabilité lilloise. Globalement, beaucoup de tombeaux de ce cimetière sont ornés de bustes, de médaillons et de statues…plus que d’usage en tout cas. Nous ne les présenterons pas tous : nombre d’entre eux recouvrant des individus qui n’eurent rien à voir avec la sphère publique. Les « grandes pointures » ne sont pas si nombreuses, mais un très grand nombre de personnalités, connues par les Lillois, méritent d’être présentées dans la mesure où elles restituent l’histoire de la ville, et au-delà de l’agglomération.
Curiosités
Le caveau collectif du « Caveau lillois », une société patoisante créée en 1905, honorant la mémoire d’une quarantaine de chansonniers. A l’instar de Desrousseaux, il existe une très forte tradition de chansonniers à Lille. Beaucoup sont inhumés dans ce cimetière.
L’étonnant caveau familial des Coustenoble-Dujardin (deux familles alliées de notables locaux : notaires, médecins, imprimeurs…). Une cinquantaine de noms s’égrènent sur des plaques d’époques différentes. Cette famille est celle qui fit don du terrain qui devint le cimetière : la sépulture pourrait contenir jusqu’à 150 personnes !
La très belle tombe Decottignies représentant une mère âgée agenouillée devant la simple croix de bois, surmontée d’un casque de poilu, de son fils.
Le professeur de musique Edmond Deren, représenté sur sa tombe avec sa clarinette par Boutry.
L’étonnante tombe représentant une grande statue en bronze de la violoncelliste Eliza de Try (1846-1922) jouant de son instrument. Elle fut réalisée par Baert et Caby.
Une colombe en bronze signée Liping sur la tombe Bonduel.
Un beau buste de Gustave Crauk sur la tombe de l’édile Antoine Brasseur.
Les fusillés lillois : c’est le nom d’un monument de Félix Desruelles situé dans un square de Lille, commémorant l’exécution de cinq résistants lillois à l’occupation allemande en 1915, à savoir Jules Maertens, Eugène Deconynck, Sylvère Verhulst, et Eugène Jacquet, exécutés le 22 septembre 1915, et Léon Trullin, fusillé le 08 novembre de la même année à 18 ans. Ils donnèrent leur nom à l’allée du cimetière sur laquelle se trouvent la tombe de quatre d’entre eux.
— Celle d’Eugène Jacquet, chef du comité de résistance, est ornée des attributs de la Franc Maçonnerie à laquelle il appartenait (maillets, poignée de mains, pyramides).
— Celle de Jules Maertens est la plus saisissante : son corps gît à terre et une allégorie en bronze de la France lui jette la palme du martyr, le tout adossé à un morceau original de la citadelle contre lequel il a été fusillé.
— Celle de Sylvère Verhulst est ornée d’un médaillon en bronze.
— Celle de Léon Trullin est du même Félix Desruelles : la détermination du jeune homme est représentée par ces poings fermés et le regard sûr, ainsi que par l’épitaphe « Et je saurai mourir courageusement » issue de sa dernière lettre à sa mère.
Un thème de l’architecture funéraire très classique dans pas mal de cimetières, particulièrement présent ici.
Une manière originale (d’une efficacité contestable) de soutenir le patrimoine fatigué.
Le seul gisant du cimetière : celui du marbrier Henri Honoré (1854-1898) pour sa propre tombe. Le drapé du linceul est d’une très grande finesse. Est-ce son épouse qui est représentée ? En tout cas, elle lui survécut et ne mourut qu’en 1917.
Des réalisations artistiques particulièrement nombreuses enfin.
Les célébrités : les incontournables…
Jean CABY
Alexandre DESROUSSEAUX
Louis FAIDHERBE
Pierre MAUROY
François NÉGRIER
Roger SALENGRO
Le tombeau (orné d’un médaillon) de Charles Delestraint (1824-1891). Fondeur, puis chef de musique, qui dirigea les fanfares municipales de Loos et Wasquehal. Il repose avec son épouse, Rosine Six (1824-1914),
qui fut professeur de piano, et leur fils Georges (1851-1947), comptable dans un fonderie de Biache St Vaast. Pas de grandes célébrités en somme, mais je les indiquent ici car ils furent les grands parents et le père du général Charles DELESTRAINT (1879-1945), à qui De Gaulle confia l’organisation de l’armée secrète dans le but de réunir les mouvances de la Résistance. Arrêté par la Gestapo, torturé puis déporté à Dachau, il fut abattu d’une balle dans la nuque puis crématisé. Il fut fait Compagnon de la Libération à titre posthume. Il ne possède évidemment pas de tombe : à défaut, cette sépulture du cimetière de Lille lui tient lieu de cénotaphe.
… mais aussi
Alfred AGACHE (1843-1915) : peintre académique, spécialisé dans les portraits et dans de vastes allégories, il exposa à de nombreuses reprises au Salon de Paris.
L’architecte Albert BAERT (1863-1951), il réalisa de très nombreux bâtiments dans le Nord-Pas de Calais, dont les bains municipaux de Lille, Dunkerque et Roubaix, ou encore le très photographié hôtel aux cariatides de Lille. Il fut aussi chargé de la reconstruction de la ville d’Houplines. Franc-maçon, il fut l’auteur de la loge maçonnique de la rue Thiers à Lille. Il réalisa aussi un certain nombre de monuments du cimetière également. Son tombeau est surmonté de son buste.
Charles BARROIS (1851-1939) : issu d’une famille de grands industriels lillois, il fut un géologue distingué en Grande-Bretagne et en France où il fut admis à l’Académie des Sciences.
Le chef d’orchestre Henri BENARD (1811-1879).
Le chanteur BERTAL (Albert Demeulemeester : 1897-1960).
Alphonse BIANCHI (1816-1871) : mouleur en plâtre et chansonnier, journaliste et polémiste franc-maçon, ce républicain convaincu fut l’un des principaux acteurs de la révolution de 1848 et de la Seconde République dans le Nord.
BRACKE-DESROUSSEAUX (Alexandre Desrousseaux : 1861-1955) : fils d’Alexandre Desrousseaux, le créateur du P’tit Quinquin, il fut une grande figure du Guesdisme. C’est lui qui fit adopter en 1905 le sigle SFIO aux socialistes français. Il fut maire de Lille, député de la Seine de 1912 à 1924, puis député du Nord de 1928 à 1936. Son influence fut grande auprès de Guy Mollet. Sur le flanc de sa tombe, une chouette indique que le défunt était un brillant helléniste.
Le sculpteur lillois Charles BUISINE-RIGOT (1820-1893).
L’architecte lillois Philippe CANNISSIÉ.
Le professeur de musique et de chant aux conservatoires de Lille, Roubaix et Genève Ferdinand CAPELLE (1883-1942).
Le poète Charles CASTIAUX (1881-1963).
Le chanteur Claude CETIN (Victor Cretin : 1907-1988).
Le peintre néoclassique Alphonse COLAS (1818-1887), auteur d’une œuvre essentiellement religieuse dont beaucoup d’exemples ornent les églises de la région. Il est représenté palette en main sur sa tombe. Avec lui repose sa fille Jeanne-Elodie COLAS (1858-1917), également peintre.
L’architecte Louis COLBRANT (1806-1857).
Le violoniste Emile COLIN (1836-1908).
Emile CUSSAC (1815-1898), peintre naturaliste sur faïence.
Le poète Fernand DANCHIN (1886-1911).
Le libraire imprimeur Louis DANEL (1789-1875).
Le statuaire Albert DARCQ (1848-1895), dont la tombe est ornée d’une pleureuse et d’un médaillon de Boutry.
Le collectionneur de livres et d’objets Jules DE VICQ (1808-1881), qui fit don d’une grande partie de ses collections aux musées lillois.
Charles DEBIERRE (1853-1932), professeur d’anatomie à la faculté de médecine de Lille, leader du parti radical-socialiste à Lille (il présida ce parti de 1917 à 1918), il fut sénateur du Nord de 1911 à 1932. Grande figure de la Franc Maçonnerie, sa tombe en possède tous les attributs.
L’architecte Georges DEHAUDT (1870-1947), sous un médaillon de Max Bourgeois.
Le chansonnier Charles DELACROIX (1877-1948).
La tombe de famille des filateurs Delebart-Mallet.
Le physicien Charles DELEZENNE (1785-1869), qui était membre de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille. Professeur dans l’école fondé par Mme Campan à Saint Germain-en-Laye, il enseigna notamment aux enfants des Beauharnais et des Bonaparte. Il introduisit ensuite l’enseignement de la physique à Lille. Il inventa divers instruments scientifiques simples, dont des piles sèches, un polariscope (nommé Analyseur-Delezenne dans certains traités de physique), et un stéphanoscope permettant d’observer les couronnes solaires quand le soleil est légèrement voilé...
Le violoncelliste Pierre DESTOMBES (1893-1941).
Le poète Pierre DHAINAULT (1899-1968).
Le peintre Georges DILLY (1898-1944).
L’architecte Emile DUBUISSON (1873-1947), qui fut l’auteur de l’hôtel de ville de Lille (1924-1932), qui comporte le plus haut beffroi d’Europe du Nord.
Jules DUTILLEUL (1837-1883) : ce brasseur, devenu maire de Lille de 1878 à 1881, fut sénateur du Nord de 1879 à sa mort.
Henri GHESQUIÈRE (1863-1918) : militant socialiste, il fut député du Nord de 1906 à sa mort. Il œuvra pour améliorer les conditions de vie et de travail du peuple, mais mourut emprisonné pour incitation à la grève des ouvrières travaillant pour l’ennemi pendant la guerre.
Le critique théâtral Jacques GIBOUT (1897-1925), sous un imposant médaillon en bronze de Soubricas.
Le chansonnier lillois Julien GRIMONPREZ (1843-1905), sous un buste de Géry Déchin.
Le luthier Joseph HEL (1884-1937).
Le peintre Auguste HERLIN (1815-1900).
Emile HORNEZ (1840-1909), chansonnier lillois passionné de régionalisme et de dessin.
Le poète Georges HOUBRON (1861-1923).
Le sculpteur César HUIDIEZ-TIERCE (1810-1892), qui travailla pour les églises de Lille.
Le sculpteur animalier Jean JOIRE (1862-1950).
Le médecin Oscar LAMBRET (1872-1943), qui fut le créateur et le directeur du Centre anti-cancéreux de la région du Nord en 1930, directeur de l’Institut de Recherches sur le Cancer et organisateur du Centre de Transfusion Sanguine de Lille. Il fut aussi le créateur de la Cité Hospitalière de Lille dont il lança le chantier avec l’érection des deux tours de l’Hôpital Huriez.
Augustin LAURENT (1896-1990) : Ancien mineur de fond, il adhèra à la SFIO en 1912 puis devint une figure majeure de ce parti dans le Nord. Il fut élu député de département en 1936. Entré en Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, Il devint ministre des Postes et Télécommunication du gouvernement provisoire du général de Gaulle. Il fut député jusqu’en 1951. Dans le 3e gouvernement de Léon Blum, il fut successivement, de 1946 à 1947, ministre d’État puis ministre de la France d’outre. Maire de Lille de 1955 à 1973 (il fut remplacé par Pierre Mauroy), il fut le premier président de la communauté urbaine de Lille de 1969 à 1971.
Le photographe Alphonse LEBLONDEL (1812-1875), grâce auquel les Lillois possèdent tant de clichés de leur ville au XIXe siècle.
La comédienne Lilianne LEDUN (1932-2001).
Le comédien et journaliste de radio et de télévision Robert LEFEBVRE (1921-2004).
Gery LEGRAND (1837-1902) : journaliste, maire de Lille de 1881 à 1896, il fut sénateur du Nord de 1888 à sa mort. il composa également des poèmes, des contes et des pièces de théâtre. Avec lui repose son père, l’avocat Pierre LEGRAND (1804-1859), député du Nord de 1852 à sa mort. Pierre Legrand (1834-1895), frère de Gery, qui fut également député du Nord et plusieurs fois ministre, repose quant à lui au Père-Lachaise.
Alexandre LELEUX (1812-1873) : fils du fondateur de l’Echo du Nord qu’il reprit à la mort de ce dernier, cet amateur d’art disposant de revenus importants voyagea beaucoup et acheta de nombreuses toiles de Maîtres. Il se constitua peu à peu une collection reconnue internationalement. A sa mort, en 1873, il légua au Musée de Lille les 200 oeuvres constituant sa collection composée de peintures hollandaises et flamandes de grand intérêt.
Benjamin LIPMAN (1819-1891), qui après avoir été le grand rabbin de Metz de 1863 à 1872 devint le premier grand rabbin de Lille de 1872 à 1886.
Alexandre Benoît LOISET (1797-1858) : vétérinaire, il fut élu député en 1848 où il siégea avec la gauche modérée jusqu’en 1851. Il laissa de nombreux mémoires et appartint à un grand nombre de sociétés savantes.
Le poète Charles MANSO (1835-1903).
Le journaliste Gustave MASURE (1836-1886), qui devint en 1863 rédacteur en chef de L’Echo du Nord, et qui fonda avec Géry-Legrand, en 1867, le Progrès du Nord. Il mena une opposition énergique à la politique de Napoléon III, ce qui lui valut des procès au cours desquels il fut défendu par Gambetta. Député de Lille de 1876 à 1885, il fut un des 363 signataires de la protestation contre la dissolution en mai 1877. Le buste qui ornait sa tombe a disparu.
L’architecte Charles Alexandre MARTEAU (1814- ?), auteur de la préfecture du Nord, sous un buste de Darcq.
Alfred MONGY (1840-1914) : tous les Lillois connaissent cet ingénieur qui oeuvra au développement de la métropole lilloise puisqu’il donna son nom aux lignes de tramway de la ville qu’il contribua à édifier. Il dirigea également la construction de nombreux bâtiments publics.
Le musicien Oscar PETIT (1846-1923), dont l’intérêt particulier pour le violon lui valut plusieurs distinctions de haut niveau, notamment à Paris où il fut nommé premier violon de l’orchestre de l’opéra comique en 1865. Il retourna à Lille après la guerre de 1870, lorsqu’on lui proposa un poste de second directeur du théâtre municipal. Sa carrière fut alors riche, en tant que compositeur, chef d’orchestre et enseignant.
Le lutteur Charles PACÔME (1903-1978), qui représenta la France aux jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928 où il remporta une médaille d’argent dans la discipline lutte libre, et également aux jeux Olympiques de Los Angeles en 1932 où il remporta dans la même discipline la médaille d’or. Il était également violoniste. Il donna son nom à une salle de sports de Lille.
Le chanteur Fernand QUERTANT (1903-1960).
Le musicien Alfred QUESNAY (1846-1910), sous un buste en bronze de Boutry et une muse en pleurs.
Le chanteur Edmond RIQUIER-DELAUNAY (1826-1899), de l’Opéra comique, dont la tombe est surmontée d’un buste expressif.
L’ouvrier confiseur Charles SAINT-VENANT (1868-1926), militant syndicaliste et socialiste, qui fut député du département de 1919 à 1926. Sa tombe, ornée d’un buste de Caby, affirme son attachement à la Libre pensée.
Le poète symboliste Albert SAMAIN (1858-1900), qui fréquenta les cercles à la mode, tels que les Hirsutes et les Hydropathes, et commença à réciter ses poèmes aux soirées du Chat noir. Au début des années 1890, fortement influencé par Baudelaire, il évolua vers une poésie plus élégiaque. En 1893, la publication du recueil Au jardin de l’Infante lui valut un succès immédiat. Il collabora notamment au Mercure de France, à la fondation duquel il avait participé, et à La Revue des Deux Mondes. Du point de vue des formes poétiques, un de ses apports majeurs fut l’invention d’un genre de sonnet à quinze vers. Il mourut prématurément de la tuberculose à Magny-les-Hameaux (78) où une stèle du cimetière perpétue sa mémoire.
Le peintre Louis SCHOUTTETEN (1833-1907).
L’architecte Gaston SECQ (1879-1949).
Le peintre naïf Jean SMILOWSKI (1927-1989), qui avait décoré sa « cabine » dans les faubourgs de la ville. Détruite, ses fresques furent conservés et sont désormais exposées au Musée d’art de la ville.
Le statuaire Henri-Augustin SOUBRICAS (1886-1942).
Achille TESTELIN (1814-1891) : ophtalmologiste, il
consacra une large partie de sa vie à l’action politique : nommé en 1848 "représentant du peuple" après s’être battu sur les barricades, exilé après le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, il s’installa à Bruxelles. Amnistié en 1859, il revint à Lille et poursuit sa double activité de médecin et d’opposant à l’Empire. Dès la chute de l’Empire, il obtint la place de Préfet du Nord. Nommé commissaire général pour les 4 départements de la région nord, il fit de son mieux pour aider le général Faidherbe, en charge de la défense de la ville de Lille et de la région.
Elu député après l’armistice, il fut nommé sénateur inamovible en 1875.
Après son décès en 1891, un monument impressionnant lui fut consacré sur une des plus grandes places de Lille en 1894, en même temps que ses cendres étaient transférées dans le mausolée du général Faidherbe à Lille.
La pianiste Jeanne THIEFFRY (1805-1871).
Les peintre Charles (1836-1899) et Eugène (1866-1912) VAILLANT.
Le poète et romancier Pierre VALDELIEVRE (+1862).
L’architecte Emile VANDENBERGH (1827-1909) : élève d’Henri Labrouste, Emile Vandenbergh a beaucoup construit pour la bourgeoisie lilloise. Il proposa et réalisa également plusieurs cités ouvrières.
L’horticulteur Adolphe VAN DEN HEEDE (1842-1928), auteur de plusieurs ouvrages qui font référence.
L’architecte Paul VILAIN (1858-1925), auteur de nombreux édifices dans la région (dont la faculté catholique de Lille).
Joseph WILLOT (1876-1919) : pharmacien de Roubaix, il fonda durant la Première Guerre mondiale avec quelques comparses un petit comité de résistance qui captait les informations réelles venant du front. Ainsi, ce comité pouvait rédiger secrètement les informations reçues et les publier sous la forme d’un petit journal appelé "L’Oiseau de France". Ce journal était distribué le soir, glissé sous les portes informant ainsi les Roubaisiens sur les événements du front, et infirmant les fausses nouvelles données par les Allemands qui cherchaient à démoraliser la population. Ces résistants finirent pas être arrêté et fait prisonniers en Allemagne.
Merci à Patrick de Graide pour la photo Lefebvre.
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