DAMIA (Marie-Louise Damien : 1889-1978)
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Damia débute sa carrière de chanteuse en 1911, se produit au Petit Casino, au Concert Mayol, et chante pour les soldats pendant la Première Guerre Mondiale. Une tournée avec la chorégraphe américaine Loïe Fuller l’initie à l’utilisation des projecteurs : elle sera la première interprète à utiliser la lumière comme élément de mise en scène. Elle met également au point son costume : fourreau noir et bras nus -qu’elle troquera après 1945 pour une robe blanche à manche longue-. Grande figure, avec Fréhel son amie, de la chanson réaliste de l’entre-deux guerres, elle est surtout connue pour sa chanson les Goélands (de Lucien Boyer) qu’on lui demandera toute sa vie. Elle chanta quelques chansons légères (« La Guinguette a fermé ses volets »), voire comique (« Le Grand frisé ») ; mais le désespoir et la misère constituent l’essentiel de son répertoire.
Sa voix forte et profonde, qui mêle sensualité et accent des faubourgs, et son art maîtrisé de la diction ont subjugué son public. Aucune interprète avant elle n’a à ce point élaboré la mise en scène de ses chansons : elle fut surnommée la « tragédienne de la chanson ».
En 1921, elle personnifia « La Marseillaise » dans le film muet d’Abel Gance, « Napoléon ». Elle tourna plusieurs films par la suite.
Sa tombe est très discrête dans la 55ème division. Elle repose auprès de la comédienne Ginette MADDIE (1898-1980).
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