OGNON (60) : cimetière
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Discret, entouré par la forêt, le cimetière d’Ognon possède la particularité de contenir un carré militaire assez important : le château d’Ognon était devenu durant la Première Guerre mondiale l’hôpital complémentaire n°47. Sur une stèle de cet espace, érigée en 1926, on peut lire : « A la mémoire des sept cent un officiers, gradés et soldats français ; vingt deux officiers gradés et soldats américains ; un officier et trois soldats anglais ; 20 officiers gradés et soldats allemands ; morts des suites de leurs blessures à l’hôpital complémentaire d’armée n°47 au château d’Ognon. Des vingt et un infirmiers dont cinq prêtres tués à l’hôpital d’Ognon par les bombes d’avions dans la nuit du 16 au 17 juin 1918, inhumés à cette place de 1918 à 1920 ». L’essentiel des corps furent réunis ensuite dans la nécropole militaire de Senlis.
Le cimetière communal jouxte (bien que séparé par un mur et une grille) le cimetière familial de la famille Sellière.
On y trouve plusieurs membres de cette famille qui possède un château dans le village depuis 1881. Parmi eux, le baron Ernest SELLIÈRE, membre de l’Académie française, qui avait été initialement inhumé au cimetière parisien de Passy, mais qui fut transféré ici en 1972. Y reposent également des membres des familles alliées (Wendel, De Lattre...).
Dans tout le cimetière (familial comme communal) reposent des membres de familles alliées aux Sellière (Wendel, de Lattre, de Lander...). C’est ainsi que l’on trouve
une tombe totalement anonyme qui est celle de la famille Balsan : Louis BALSAN
(1911-1982) avait épousé Aimée Sellière de Laborde. Industriel à Châteauroux, il était également champion de bobsleigh et participa aux Jeux olympiques d’hiver de 1932 et de 1936. Résistant, il fut déporté à Mauthausen. Il fut le père du producteur de cinéma Humbert Balsan.
Juste derrière se trouve la tombe d’Yves JAIGU (1924-2012), qui travailla
dans les années 60 auprès d’Olivier Guichard à la création de la DATAR. Chargé, entre autres, des relations publiques, il noua alors de nombreux contacts avec la presse et le milieu des médias. Après avoir travaillé pour l’ORTF, il dirigea de 1975 1984 la chaîne de radio France-Culture ; puis de 1987 à 1989, fut directeur des programmes de la France 3. Il collabora également à La Sept, toute nouvelle chaîne de télévision à vocation culturelle et européenne. Il était l’époux de la sœur aînée d’Ernest-Antoine Seillière.
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