MEXICO (Mexique) : Monumento a la Revolución
par
Le monument à la Révolution (Monumento à la Revolución) est un monument de Mexico commémorant la révolution mexicaine. Il est situé sur la place de la République, qui divise l’avenue de la Révolution entre la Promenade de la Réforme et l’avenue des Insurgés. L’édifice était initialement prévu pour être le Palais Législatif Fédéral du Mexique durant le régime du Président Porfirio Díaz. Considéré comme la plus haute arche triomphale du monde, il s’élève à 67 mètres de haut. L’architecte français Emile Bénard fut choisi pour le réaliser. Malgré le renversement de Díaz en mai 1911 par la Révolution Mexicaine, le nouveau président Francisco Madero continua la construction jusqu’en 1912 et l’épuisement des fonds. La structure resta en l’état jusqu’en 1938, et fut complétée sous la présidence de Lázaro Cárdenas, mais le projet initial fut annulé et abandonné.
L’architecte mexicain Carlos Obregón Santacilia reprend la récupération de la structure abandonnée et la transforme en Monument à la Révolution. Le monument sert également de mausolée pour les héros de la révolution mexicaine, à savoir :
Les présidents du Mexique :
Francisco Ignacio MADERO
Venustiano CARRANZA
Plutarco Elías CALLES
Lázaro CÁRDENAS
et
Francisco "Pancho" VILLA (José Doroteo Arango Arámbula : 1878-1923).
Issu d’une famille de paysans pauvres, orphelin à l’âge de 12 ans, sa jeunesse est marquée par la violence et le banditisme. En 1910, il rallie les troupes de Madero, en lutte contre la dictature de Porfirio Díaz. Rapidement, ses talents de militaire et sa connaissance des campagnes mexicaines lui permettent de monter en grade et ce, malgré son manque d’instruction et son illettrisme. Le révolutionnaire forme sa propre armée constituée de paysans et multiplie les succès militaires. Condamné par le général Victoriano Huerta, c’est contre ce dernier, devenu dictateur après la chute de Diaz et la mort de Madero, que Villa prend les armes en 1913. Il fonde la célèbre Division du Nord et prend le contrôle de grandes villes comme Chihuahua ou Ciudad Juarez. Ses multiples victoires signent la chute de Huerta. Déçu par la politique du nouveau président, Venustiano Carranza, Villa s’allie avec le très célèbre Emiliano Zapata pour continuer la lutte. Battu par Obregón en 1920, assigné à résidence dans un ranch de Parral, Pancho Villa est assassiné trois ans plus tard car il représente toujours une menace aux yeux du pouvoir. Figure charismatique et éminemment populaire, Pancho Villa n’a de cesse d’inspirer écrivains, cinéastes et révoltés en tous genres.
En 1926, la tombe de Pancho Villa fut profanée et sa tête fut dérobée ! D’après l’historien Armando Dominguez Mendoza, spécialiste de Pancho Villa, la tête de Pancho Villa n’a jamais quitté le pays. En 1926, le Général Francisco Durazo lut l’avis de recherche des américains réclamant la tête de Pancho Villa mort ou vif contre récompense. Il ne parlait pas très bien anglais et y vit une opportunité de s’enrichir. Il envoya des hommes déterrer la tête de Pancho Villa, partit pour l’apporter aux États-Unis mais l’opération dut être avortée. Finalement, la tête fut enterrée à nouveau, mais sans le corps. En 1976, après la construction du monument à la révolution de la ville de Mexico, la dépouille de Pancho Villa y fut transférée, mais sans sa tête... Malgré tout, les croyances les plus fantaisistes demeurent à ce sujet, on raconte que le gouvernement américain a fait déterrer la tête de Villa, que c’est un millionnaire américain qui la garde chez lui en trophée, qu’elle est exposée dans un cirque, qu’elle a été vendue aux enchères à Sotheby’s ou encore qu’elle sert à des rituels d’admission dans une confrérie d’étudiants de Yale !
Le général révolutionnaire Emiliano Zapata n’est quant à lui pas enterré dans le monument mais à Cuautla, dans l’État de Morelos.
Commentaires