CHOISY-LE-ROI (94) : cimetière
par
C’est en 1851 que ce cimetière remplaça l’ancien, situé initialement rue de Vitry (actuelle rue Emile Zola). Très minéral, peu arboré, son site est plus que quelconque.
La simple présence du cénotaphe de Rouget de Lisle justifiera pourtant pour le taphophile la visite du cimetière de Choisy. Il y trouvera au passage quelques autres tombes intéressants le patrimoine funéraire.
Curiosités
Le monument aux combattants de la guerre de 1870, avec le « mobile » campé par le sculpteur Guéraud.
On remarquera les locaux d’habitation du personnel du cimetière, peu classique dans le sens où ils épousent la rotondité de la porte monumentale.
De 1804 à 1938, la faïence de Choisy-le-Roi constitua l’une des principales activités industrielles de cette ville du Val-de-Marne. Elle employait en 1930 jusqu’à 1400 ouvriers dans la plus importante des faïenceries locales : H.B.C.M (Hippolyte Boulenger-Creil-Montereau). Plusieurs céramistes et leurs familles reposent ici, dont les Gilardoni, ou encore la famille Boulenger, qui occupe plusieurs chapelles et tombeaux.
- Le beau sarcophage du fabricant de maroquins Fauler.
Quelques œuvres d’art dans le cimetière.
- Le buste en pierre, très érodé, du docteur Liegey (+1901)
- Celui, en bronze, du docteur Boudeau (+1912)
- Une statue de l’aviateur Marcel Friche, mort à la guerre en 1917, se trouve à l’intérieur de la chapelle friche-Netzer (difficilement prenable en photo).
Célébrités : les incontournables...
Claude ROUGET de LISLE, qui occupa deux tombeaux dans le cimetière (qui s’y trouvent encore), avant son transfert aux Invalides en 1915.
... mais aussi
Le médecin aliéniste Claude-Étienne BOURDIN (1815-1886), auteur de travaux importants sur la catalepsie, l’alcoolisme et surtout sur le suicide considéré comme une maladie.
[leger<]Le Compagnon de la Libération Yves LÉGER (1919-1944). Fils d’un médecin et maire de Choisy (qui repose dans le même caveau), cet aviateur entra dans la résistance en 1942, participant dès lors de nombreux coups de mains et parachutages dans des conditions très difficiles en Auvergne. Il fut tué dans une échauffourée avec deux membres de la Gestapo.
Le journaliste et maire communiste de Choisy de 1979 à sa mort Louis LUC (1927-1996). Il travailla au quotidien communiste Ce soir sous la direction d’Aragon, puis intégra la rédaction de L’Humanité. Il fut journaliste parlementaire. Son épouse, la sénatrice communiste Hélène Luc, est toujours vivante.
L’architecte Maurice SANSON (1864-1917), fils de Paul Ernest, qui restaura le château de Chantilly pour le duc d’Aumale et le château de Saint-Germain-en-Laye. Inhumé en un premier temps au cimetière parisien des Batignolles, il fut transféré ici peu de temps après.
Photo Bourdin : Michel Caire.
Commentaires