GUAINVILLE (28) : cimetière
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Le minuscule cimetière de Guainville possède désormais la tombe du cinéaste Jean DELANNOY (1908-2008), mort centenaire.
Successivement décorateur, acteur, monteur puis finalement réalisateur à partir des années 30, Jean Delannoy était un fou de cinéma. Solide artisan du cinéma français d’après-guerre, réputé pour ses adaptations littéraires et ses films historiques (Marie-Antoinette). Il accèda à la notoriété en réalisant, en collaboration avec le poète et réalisateur Jean Cocteau, L’éternel retour en 1943. Cette adaptation du mythe de Tristan et Yseult fut incarnée par Jean Marais et Madeleine Sologne. Il s’illustra ensuite en recevant le Grand prix du Festival de Cannes en 1946 pour La symphonie pastorale. Il adapta également des classiques comme Notre-Dame de Paris avec les stars de l’époque Anthony Quinn et Gina Lollobrigida en 1956.
Ils réalisa des longs métrages inspirés par Jean-Paul Sartre (Les jeux sont faits), ou encore Madame de La Fayette (La Princesse de Clèves, 1961). Ses acteurs fétiches furent Michèle Morgan, Jean Gabin et Jean Marais.
Auteur méticuleux de plus d’une trentaine de films, Jean Delannoy fut très chahuté par les cinéastes de la Nouvelle Vague qui lui reprochaient son académisme.
Y repose également le musicien François RAUBER (1933-2003), pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, principalement connu pour sa collaboration avec Jacques Brel, mais également avec d’autres artistes (Anne Sylvestre...). Il arrangea et dirigea l’accompagnement orchestral des Rondes et Chansons de France enfantines, série de douze 45 tours Philips, sous forme de "livres-disques" illustrés par une page de dessin représentatif (effectuées par un dessinateur différent pour chaque disque).
Merci à Olivier Camus pour les photos Rauber.
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