NADAR (Félix Tournachon : 1820-1910)
par
Fils d’un immigrant lyonnais, il mena à Paris une vie de bohème avant de se transformer en 1849 en caricaturiste. Initié à la photographie, il commença à publier en 1854 le Panthéon Nadar. Cet album périodique de visages contemporains frappe par l’extraordinaire vitalité qui en émane malgré l’évidente pose des modèles, et témoigne chez Nadar d’une honnêteté artistique égale à son instinct pour choisir de chaque visage la meilleure expression. Enthousiasmé ensuite par les ballons, il réalise en 1860 les premières photographies aériennes, mais ses investissements le ruinent.
- Reconstitution de l’acte de naissance de Nadar - Paris.
Le Panthéon Nadar est un outil extraordinnaire et sans aucun équivalent : grâce à lui, nous possédons les traits de toute la société du XIXe siècle (certains clichés sont les uniques représentations que l’on ait de ces personnages). Beaucoup servent à illustrer les présents articles.
Dans le même caveau est inhumé son fils, Paul Nadar (Paul Tournachon : 1856-1939). Il reprit l’affaire de son père avec moins de génie mais autant d’honnêteté. Il reste essentiel également car il poursuivit la prise de clichés des personnalités du début du XXe siècle. Surtout, il voyagea beaucoup - en particulier en Asie centrale - et rapporta plus de 200 clichés d’une valeur inestimable sur la connaissance des "contrées lointaines" à l’orée du XXe siècle. Le studio Nadar ne survécut pas à sa mort.
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