FRESSON Bernard (1931-2002)

Jardin du souvenir du Père Lachaise, cénotaphe au cimetière de l’Est de Reims.
vendredi 14 avril 2023
par  Philippe Landru

Acteur « difficile à cataloguer » selon sa propre formule, cet ancien élève d’HEC, doté d’un physique imposant et d’une voix de baryton, était recherché, dans les années soixante-dix, pour sa dégaine de « prolo jovial », fort bien utilisée par le réalisateur Claude Sautet dans Max et les Ferrailleurs. Sa première apparition au cinéma remontait à 1959, dans Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais. Par la suite, Bernard Fresson s’est vu employé dans des rôles de « petit-bourgeois pas net », de nouveau riche arrogant ou de « beauf », chez des cinéastes aussi différents que Roman Polanski (le Locataire), Philippe Labro (Rive droite, rive gauche), Claude Berri (Germinal) ou Bertrand Blier (Mon homme). Au théâtre, il a également joué sous la direction de metteurs en scène d’horizons divers, tels Roger Planchon et Robert Hossein, et servi une large palette d’auteurs, de Shakespeare à Paul Claudel. Mais Bernard Fresson était aussi une vedette du petit écran, au point que la télé avait fini par supplanter le 7e art dans sa filmographie. Il eut une longue liaison chaotique avec Annie Girardot.

Crématisé au Père-Lachaise, ses cendres furent dispersées dans le jardin du souvenir de ce même cimetière. Le caveau familial du cimetière de l’Est de Reims (il était le fils d’un boulanger rémois) le signale néanmoins et lui tient lieu de cénotaphe.


Merci à Thibaut McDowell pour la photo.


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