SAINT-DOULCHARD (18) : cimetière
par
Cimetière non traité de manière exhaustive
A Saint-Doulchard repose Aloïs STANKE (1904-1975), en religion frère Alfred, moine franciscain allemand. Infirmier militaire dans la prison du Bordiot à Bourges pendant la Seconde Guerre mondiale, il se signala par son humanité à l’égard des prisonniers et notamment des résistants. Jusqu’en 1944, il utilisa certaines caractéristiques liées à sa position pour venir en aide aux prisonniers qui y étaient incarcérés, parmi lesquels des résistants et des pilotes anglais. Non seulement il les soigna quand ils avaient été torturés, les réconforta autant qu’il put, leur fournit un complément de nourriture, mais il facilita leurs communications avec l’extérieur, leurs familles ou les organisations de résistance. Il fut aidé en cela par Georges Ruetsch, interprète à la préfecture (qui repose aussi dans ce cimetière), et Félix Desgeorges, un marchand de vin. Ainsi vint-t-il en aide au résistant Marc Toledano qui, venu prendre des nouvelles de son frère incarcéré à la prison, fut à son tour arrêté et torturé par un sous-officier allemand.
En 1966, Marc Tolédano témoigna des différents actes de bravoure d’Alfred Stanke dans son livre Le Franciscain de Bourges. Ce récit fut porté au cinéma par Claude Autant-Lara dans le film du même nom (1968), qui rendit célèbre le personnage de frère Alfred, joué par Hardy Krüger. Il mourut des suites de l’incendie qui se déclara dans la chambre qu’il occupait au couvent Ses obsèques furent célébrées à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Il avait souhaité reposer en France.
Merci à Nicolas Badin pour les photos.
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