Une belle trouvaille au cimetière de Saint-Pierre-sur-Dives : celle d’un couple peu connu mais dont la création demeure sur nombre de tables françaises !

Auguste LEPETIT (1844-1909) débuta sa vie professionnelle comme marchand fromager. Sur les marchés, il achetait œufs et volailles et surtout le beurre qu’il travaillait pour le revendre. En 1873, il épousa Léontine Brée (1851- 1929), fille d’un marchand de bestiaux. Les affaires du jeune ménage prospérèrent rapidement grâce aux talents de femme d’affaires de Léontine. Deux ans plus tard, en 1875, le couple installa une fromagerie à la ferme de St-Maclou qui fabriquait déjà quelques centaines de camemberts par jour. Ce fut l’acte de naissance des fromageries Lepetit.

Lepetit est la plus ancienne marque du véritable camembert normand traditionnel. Entre 1884 et 1891, la production journalière passa de 1.000 à 3.000 camemberts. Quand Auguste décéda en 1909, Henri et Joseph avec l’appui de leur mère Léontine, prirent les rennes de la société « Auguste Lepetit et fils » constituée en 1900. Dès 1905, Henri Lepetit soucieux de sélectionner les meilleures vaches laitières normandes installa sa ferme modèle adossée à la fromagerie. Le domaine devint vite un haut lieu de l’élevage normand. C’est pourquoi la Maison Lepetit fit figurer la vache Serpentine sur les étiquettes de tous ses fromages. Pendant la Guerre, dont Joseph revint handicapé, le camembert fit partie de la ration de combat des Poilus et acquit une popularité nationale. La marque resta dans la descendance de la famille Lepetit jusqu’en 1978 date de son rachat par le groupe Lactalis qui valorisa cette marque historique.

Leur fils Joseph Lepetit (1877-1939) devint maire de la commune voisine de Bretteville-sur-Dives : c’est là qu’il repose.