GARENTREVILLE (77) : cimetière
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C’est dans un cimetière sans charme comme on en trouve tant désormais, débarrassé de toute idée de patrimoine funéraire, que repose Jorge SEMPRÚN (1923-2011).
Ecrivain et scénariste espagnol, l’essentiel de son œuvre fut rédigé en français. Issu d’une famille exilé durant la guerre d’Espagne, il adhéra au parti communiste, fut arrêté et déporté pendant la guerre. Il rentra à Paris en 1945. Jusqu’en 1952, il fut traducteur auprès de l’Unesco. A partir de 1953, il coordonna les activités clandestines de résistance au régime de Franco au nom du Comité Central du Parti communiste espagnol en exil puis il entre au Comité Central et au bureau politique, mais en est exclu en 1964 pour divergence sur la ligne du parti. Se lançant dans l’écriture, il reçut en 1969 le prix Fémina pour La deuxième mort de Ramon Mercader.
Ministre de la culture du Gouvernement espagnol de 1988 à 1991, il fut élu à l’Académie Goncourt en 1996.
L’œuvre romanesque de Jorge Semprun se répartit autour de quelques thèmes et des grands événements qui ont émaillé son existence. Beaucoup de ses ouvrages éminemment autobiographiques sont des témoignages, des réflexions sur la terrible expérience qu’il a vécue dans les locaux de la Gestapo à Paris, puis dans le camp de Buchenwald et sa difficile réadaptation.
Il repose enveloppé dans le drapeau républicain espagnol.
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