VICTOR (Claude-Victor Perrin : 1764-1841)
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Général français de la Révolution ; tambour dans l’artillerie en 1781, puis grenadier dans la Garde nationale, l’ascension de Victor sous la Révolution fut rapide : général de brigade à l’âge de 29 ans, il fit avec brio la campagne d’Italie, ce qui lui valut d’être remarqué par Bonaparte. Il gagna ensuite ses galons de général de division et obtient le commandement en chef de l’armée de Batavie sous le Consulat. Il fut également ambassadeur au Danemark de 1804 à 1806.
Rappelé à l’armée, son intervention décisive à la bataille de Friedland, en 1807, détermina l’Empereur à élever Victor à la dignité de maréchal d’Empire. Gouverneur de la Prusse et de Berlin après la paix de Tilsitt, il devint également duc de Bellune. Il fut envoyé peu après en Espagne à la tête d’un corps d’armée, y alternant succès et revers. Napoléon le rappela à ses côtés en 1812 pour lui confier le 9e corps d’armée en vue de la campagne de Russie. En dépit de quelques échecs face aux forces russes, Victor s’illustra lors du passage de la Bérézina en résistant pied à pied aux attaques russes pour protéger la retraite de l’armée. Après avoir servi pendant les campagnes d’Allemagne en 1813 puis de France en 1814, il fut grièvement blessé à la bataille de Craonne et n’exerça plus aucun rôle jusqu’à la fin des hostilités.
À la Première Restauration, Victor se rallia à Louis XVIII et le suivit à Gand pendant les Cent-Jours. En récompense de sa fidélité, il fut couvert d’honneurs et de décorations, et en 1821, fit son entrée au gouvernement en qualité de ministre de la Guerre. Il continua à servir sous Charles X mais refusa de prêter serment à Louis-Philippe en 1830.
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