CHASSAGNE (LA) (39) : cimetière
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Contiguë à l’église, le cimetière de la Chassagne abrite la sépulture de la couturière française Madeleine VIONNET (1876-1975), qui exerça une influence majeure sur la mode du XXe siècle. Elle fut l’inventrice de la coupe en biais et du drapé ; elle créa des robes du soir qui moulent le corps et mettent en valeur ses formes.
En 1900, c’est parce qu’elle fut fascinée par Isadora Duncan et ses formes libres, qu’elle explora l’art du drapé. En 1912, devant l’immense succès que ses créations remportaient, elle ouvrit, au no 222 rue de Rivoli à Paris, sa propre maison où le tout Paris commença à se presser. Elle y inventa notamment le manteau de ville.
Deux ans plus tard, la Première Guerre mondiale la contraignit à fermer sa maison, mais elle continua à travailler. De 1920 à 1930, elle donna libre cours à sa passion des fleurs à travers des jupes corolles et surtout des amas de roses en bandeaux, en
colliers, en guirlandes, toujours somptueusement parsemées sur des capes ou des cols. Elle avait l’habitude de travailler sur un petit mannequin de bois peint sur lequel elle créait toutes ses toiles en modèles réduits.
Elle s’installa avenue Montaigne à Paris et collabora à la décoration des Galeries Lafayette dont elle voulait faire un temple de la mode. Elle prit sa retraite alors qu’elle était au sommet de sa gloire, le jour où commença la Seconde Guerre mondiale.
Elle fut inhumée auprès d’officiers russes (père et oncle de son second époux Dimitri Netchvolodoff, un ancien officier de marine russe, qu’elle épousa en 1923), dans le cimetière de la commune natale de son père.
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