Père Lachaise : la naissance du cimetière moderne

samedi 2 avril 2016
par  Philippe Landru

Vous croyiez connaître le Père Lachaise ? Détrompez-vous avec ce nouveau site !

Il en va des cimetières comme de tous les sujets : on peut se croire spécialiste en ressassant sans cesse les mêmes histoires, les mêmes anecdotes jamais vérifiées… Le Père Lachaise est plein de ces cuistres qui monnaient parfois fort cher un savoir qu’ils s’attribuent alors qu’il fut patiemment élaboré par d’autres.

Il en est tout autre de la démarche de Marie Beleyme : faisant fi des certitudes sur le cimetière, elle reprend le dossier à zéro et se penche sur les premières heures du cimetière, celles de la fin du domaine des Jésuites et des débuts de la nécropole. A l’aide de la documentation d’origine, des plans, d’une bibliographie qui ne se limite pas à quelques ouvrages de base trop vite parcourus, elle reprend par le menu l’histoire d’un site tout en démontant progressivement toutes les « certitudes » acquises. Son site qui vient d’ouvrir n’en est qu’à ses débuts, mais les articles sur Guillotin et sur le pseudo tombeau d’Adélaïde Paillard de Villeneuve sont déjà jubilatoires pour ceux qui connaissent bien le lieu. A venir, s ans trop déflorer ses trouvailles, une progression in situ de ce qui demeure, intact ou sous forme d’empreintes, de la propriété des jésuites... Et puis les premières célébrités aussi, leur tombeau d’origine dont il ne reste parfois plus grand-chose, le déplacement parfois rocambolesque de certains…

Autant le dire, un site qui sera non seulement original (et pas une énième page sur…) et d’une rigueur méthodologique apte à accrocher le plus exigeant des chercheurs, sans pour autant décourager le néophyte qui, pour peu qu’il soit curieux, découvrira le Père Lachaise tel qu’il ne fut jamais vraiment décrit sur le net. Les habitués de mon site ne découvriront évidemment pas Marie Beleyme, conceptrice « informatique » de la page et contributrice régulière de la vie taphophilique française depuis maintenant plus de dix ans.

Pour découvrir le site, c’est ici.


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