TUBERSENT (62) : cimetière
par
Le petit cimetière de Tubersent se trouve toujours accolé à l’église. C’est ici, dans la terre d’origine de son épouse, que repose le peintre Jean DUBUFFET (1901-1985).
Egalement sculpteur et plasticien, il fut le premier théoricien de l’Art Brut et l’auteur de vigoureuses critiques de la culture dominante notamment dans son essai Asphyxiante culture. Sa première exposition personnelle eut lieu en 1944. Il côtoya ensuite les surréalistes, puis le Collège de Pataphysique, tout en restant profondément indépendant.
En 1963, il fit des séries de dessins au stylo, de manière un peu automatique, débutant ainsi le cycle de l’Hourloupe, se caractérisant par des aplats rouges, bleus, blancs et noirs. Il débuta une série de sculptures sur le même principe à partir de 1962, utilisant particulièrement le polystyrène. Grâce au pantographe, il réalise en 1970 plusieurs espaces de grande taille : son Jardin d’hiver (acquis par le Centre Georges-Pompidou en 1973) ainsi que la Villa Falbala avec sa Closerie (actuellement à Périgny-sur-Yerres dans le Val-de-Marne). En 1975, il créa la Fondation Dubuffet à Paris, à laquelle il légua ses archives et un échantillon important de sa production.
Il définit l’Art Brut comme un art produit par des non-professionnels travaillant en dehors des normes esthétiques convenues, ou restés à l’écart de l’enseignement traditionnel de l’art : il s’intéressa particulièrement à la production picturale des malades mentaux, des prisonniers et des enfants ; ou encore aux graffitis. Dubuffet a cherché à valoriser la création « franche », dégagée de la sécheresse des codes bourgeois et de l’intellectualisme.
Commentaires