GÉRÔME Jean-Léon (1824-1904)
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La gloire de ce peintre français en son temps est proportionnelle au mépris que beaucoup ont aujourd’hui pour son œuvre. Cet élève de Delaroche fut le champion des peintres orientalistes. De ses voyages en Egypte et au Moyen-Orient, il ramena l’inspiration de sa peinture désormais qualifiée de « pompier » : décors mauresques, envoûtements orientaux, scènes de hammams... Comme tous les artistes académistes, il fut aussi un peintre d’histoire (l’Assassinat de César).
Ce que l’on reproche surtout à Gérome, c’est son entêtement à vouloir combattre de toutes ses forces les élans modernistes des Impressionnistes, leur préférence de la couleur sur le sujet ou la composition. Pourtant, cette mauvaise foi évidente qu’il eût à leur égard est la même que celle que les modernes, finalement triomphants, expriment vis-à-vis de son œuvre, car c’est finalement ce type de tableaux qui forgent dans notre inconscient collectif une certaine image mystérieuse de l’Orient à laquelle nous tenons : à ce titre, ces peintres méritent une place plus honorable que ce dédain dans lequel on les a confiné.
- Réception des ambassadeurs du Siam par Napoléon III par Gérome
Gérome est inhumé avec son gendre Aimé Morot, qui fut également un peintre orientaliste.
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