MARCHAIS Georges (1920-1997)
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Ajusteur de formation, il fut secrétaire général du PCF de 1972 à 1994. Bon nombre de politologues le tiennent responsable du déclin du parti communiste. On lui reprocha également sa faible résistance à l’occupation nazie.
Resté fidèle à Moscou, il résista à la moindre évolution, saborda le programme commun et l’eurocommunisme. Il laisse le souvenir de sa truculence télévisuelle, ses fautes de syntaxe, et ses multiples imitations par les chansonniers.
Une plaque pour Georges Marchais au Père Lachaise [1]
Il y aura dix ans, vendredi 16 novembre, que Georges Marchais est mort. L’ancien secrétaire général du Parti communiste (1972-1994) a autant disparu que ces apparatchiks dont on effaçait la silhouette sur les photos officielles, à Moscou, une fois qu’ils avaient cessé de plaire. Aucune ville communiste du Val-de-Marne n’a donné son nom à une rue. Champigny, où il habita dans un modeste pavillon, et Villejuif, dont il fut le député de 1973 à 1997, l’ont ignoré.
En rupture avec le PCF, certains de ses anciens camarades, réunis au sein de Combat communiste, s’efforcent de perpétuer sa mémoire, afin de ne pas laisser « l’ennemi de classe jeter sur Georges Marchais le manteau de l’oubli ».
Dans une lettre adressée à la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, ils jugent « nécessaire qu’une stèle à son nom figure au cimetière du Père-Lachaise auprès de celles des dirigeants du PCF Maurice Thorez, Waldeck Rochet, Jacques Duclos », qui sont enterrés dans le cimetière parisien, au carré du Parti communiste. Georges Marchais avait demandé à être inhumé à Champigny.
La persévérance de cette poignée de nostalgiques a payé. Vendredi, la direction nationale du PCF déposera des fleurs sur sa tombe et un hommage lui sera rendu au comité central. Le lendemain, une plaque sera apposée sur le mur des Fédérés, au Père-Lachaise. Liliane Marchais assistera aux cérémonies avec sa famille. La mairie de Champigny dit réfléchir à une initiative.
- Le caveau du Parti Communiste Français sur lequel a été déposée la plaque en hommage à Georges Marchais.
[1] Le Monde - article du 15 novembre 2007
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