MURAT Jean-Louis (Jean-Louis Bergheaud : 1952-2023)
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Auteur-compositeur-interprète, il usa de la provocation dès son premier 45-tours, Suicidez-vous le peuple est mort (1981). Firent les frais de son fiel guère confraternel Les Enfoirés, Renaud et Michel Polnareff (qualifiés diplomatiquement de « gros cons »), les icônes Johnny Hallyday et Jean-Jacques Goldman, ou d’aussi innocentes victimes qu’Alain Souchon et Laurent Voulzy. Cash à l’excès, Murat avait rapidement compris que sa voix ne porterait dans le système médiatique qu’avec le clash. Au risque qu’on ne parle pas de sa musique. Sa langue de vipère en fit un client recherché des plateaux de télévision. Il n’avait aucun désir de plaire et réussit à se faire autant d’ennemis que d’admirateurs, charmés, eux, par sa veine poétique et son refus de respecter les règles du show-business.
Fin 1987 parut le 45 tours Si je devais manquer de toi. Celui-ci rencontra alors un certain succès auprès du public français, permettant au chanteur de connaître enfin, à plus de trente-cinq ans, un début de reconnaissance. C’est le single Regrets (un duo avec Mylène Farmer) qui le fit réellement et définitivement connaître auprès d’un plus large public fin 1991.
Viscéralement attaché à l’Auvergne où il résidait, il puisa dans la nature et la campagne son inspiration poétique. Il repose dans le caveau familial.
Merci à Mika Clzu pour la photo.
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