PLÉNEUF-VAL-ANDRÉ (22) : cimetière
par
Le cimetière de Pléneuf était initialement situé autour de l’église paroissiale. C’est par une délibération de 1853 que le conseil municipal de Pléneuf prit la décision de se porter acquéreur d’un nouveau terrain acheté en 1857. Construit dès 1858, il fut agrandi en 1922.
Curiosités
le cimetière possède un grand nombre de tombeaux d’armateurs connus dans la région, évidemment portée vers la mer.
Un monuments aux morts en mer honorant en particulier l’équipage du navire le « Glaneur » (30 hommes tous péris en mer pendant le mois de février 1910). L’épithaphe de Botrel et les noms des marins sont gravés sur la plaque de marbre.
La tombe d’un « lieutenant général de la garde impériale russe, Vassili von Gmelin (1879-1920) »
Célébrités : les incontournables...
le général LOURMEL.
... mais aussi
Le facteur de piano belge Alexandre Thomas HANLET (1872-1940), qui transforma la petite entreprise de son père en l’une des meilleurs marque dans ce domaine. Sa tombe est surmontée d’un buste en bronze.
L’ancien pilote de l’aéronavale Jean de LA NOUË (1912-1949), qui périt dans le même accident aérien que le boxeur Marcel Cerdan.
Raoul PONCHON (1848-1937) : poète et caricaturiste
de la Bohème parisienne, il se définissait lui-même comme un rimailleur sans grand talent amateur d’absinthe, mais il sut s’entourer d’amis fidèles et fréquenta l’élite littéraire de son temps, au point de devenir membre de l’Académie Goncourt. Le seul recueil de poèmes qu’il publia de son vivant fut La muse au cabaret. Il fut l’auteur du quatrain célèbre :
Quand mon verre est vide
Je le plains
Quand mon verre est plein
Je le vide.
Il mourut suite à une fracture du col du fémur en descendant de son lit. Il repose dans le tombeau de son ami chez lequel il allait passer ses vacances, Jean Richepin.
Jean RICHEPIN (1849-1926) : Collaborateur de
plusieurs journaux, il exerça plusieurs métiers (professeur , matelot, portefaix), puis fréquenta la Bohème du Quartier Latin où il se lia avec Pétrus Borel et Jules Vallès. Sa vie marginale lui inspira son premier recueil de poésie, un ouvrage provocateur, La Chanson des gueux, publié en 1876. Il fit scandale à sa sortie car, tel un Villon moderne, il y dépeignait un peuple semblant tout droit sorti de la Cour des Miracles.
Écrivain prolifique, Jean Richepin produisit maints autres recueils de poèmes dont les plus connus demeurent La Mer et Les Glas. On lui doit également des romans dans la veine populiste (La Glu, Miarka, la fille à l’ours) et quelques pièces de théâtre (Le Chemineau). Il était membre de l’Académie française.
Il repose donc avec son ami Raoul Ponchon, sa dernière épouse (dont un bas-relief en bronze par Louis Janthial orne la tombe) et une partie de sa descendance. Le buste qui ornait son tombeau a disparu.
Gustave TÉRY (1870-1928) : journaliste d’extrême-gauche, il fonda avec Urbain Gohier le journal L’Œuvre en 1904, dans lequel il dénonça les scandales de l’époque. Pacifiste, il milita pour la création d’une Société des Nations et publia, malgré la censure, Le Feu d’Henri Barbusse. On lui doit également plusieurs ouvrages et des comédies qui furent représentées à l’Odéon.
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