Tractations macabres pour faire sortir Edgar Allan Poe de sa tombe
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Du remue-ménage dans le cimetière. Les restes d’Edgar Allan Poe, l’auteur des Histoires extraordinaires, sont très prisés. Philadelphie veut récupérer la dépouille de l’écrivain, enterré depuis 1849 à Baltimore, la ville où il est décédé.
L’argument avancé ? Il provient d’Edward Pettit, un universitaire. Celui-ci pense qu’Edgar Poe appartient à Philadelphie « au motif qu’il y a vécu, qu’il y a écrit plusieurs de ses grands livres et que l’atmosphère criminelle de Philadelphie à cette époque-là lui a inspiré » ses histoires policières, raconte Pierre Assouline sur son blog.
Hors de question !, a répondu dans le « New York Times » Jeff Jerome, le directeur de la maison de Poe à Baltimore : « S’ils veulent un corps, qu’ils prennent celui de John Wilkes Booth », l’assassin d’Abraham Lincoln, enterré à Baltimore.
Le troc paraît évidemment de mauvais goût. D’autant que, d’après ce que l’on sait, Edgar Poe n’a pas émis, de son vivant, le souhait de reposer dans un lieu ou dans un autre. Mais un autre argument divise les deux villes : Philadelphie argue que sa maison de Poe reçoit 15.000 personnes par an tandis que celle de Poe à Baltimore recueille 5.000 visites annuelles. Un capital touristique et économique qui compte alors que l’on s’apprête à fêter le bicentenaire de la naissance de l’écrivain, en janvier prochain.
- La tombe de Poe à Baltimore.
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