THIERS (63) : cimetière Saint-Jean

Visité en août 2019
lundi 5 avril 2021
par  Philippe Landru

Le cimetière de Thiers se dresse sur un éperon rocheux au pied duquel coule la Durolle. C’est un endroit romantique, terme désormais entendu pour désigner les vieux enclos rouillés et les tombes fatiguées où la nature rappelle ses droits. Du fait de sa position, c’est un cimetière fait d’une pente où s’intercalent des terrasses. A proximité, les vieilles usines de coutellerie fermées ou reconverties remémorent la spécificité artisanale de la ville.

La lave de Volvic est ici chez elle !

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On y trouve même des larves (têtes d’homme au visage maussade) sur les acrotères, héritage de l’Antiquité latine qui nous rappelle la proximité de Lyon (elles sont totalement inexistantes dans la France du Nord et de l’Ouest).
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D’où, peut-être, avoir une dent contre la prof !

Reposent dans ce cimetière :

- Aimable CHASSAIGNE (1885-1962) : ce n’est pas dans une cathédrale (où on l’attendrait) mais dans ce petit cimetière que repose celui qui fut évêque de Tulle de 1940 à sa mort. Il fit partie d’évêques qui protestèrent publiquement contre les rafles antisémites. Il eut comme successeur Marcel Lefebvre, ce dernier n’ayant pas encore rompu avec Rome. Il repose dans le caveau de famille de son frère.

- Antoine GUILLEMOT (1822-1902), qui fut un des premiers entomologiste à explorer la faune des lépidoptères auvergnate. Parallèlement archiviste à la ville de Thiers, il s’intéressa à l’écriture et à l’histoire locale. Il publia un recueil de poèmes Le diable et le trésor : nouvelle thiernoise, ouvrage relatif à l’histoire de la coutellerie de Thiers.

- Gabriel MARC (1840-1901) : issu d’une famille de notaires, parent de Théodore de Banville, il fut introduit par ce dernier dans le milieu littéraire parisien. Poète d’esthétique parnassienne, il collabora aux principaux ouvrages de ce collectifs. Certains de ses poèmes furent mis en musique par Henri Duparc, Louis Diémer et Octave Fouque. Ses principales sources d’inspiration furent Paris et sa région natale, l’Auvergne -il fut un fervent régionaliste- , qui prit au fur et à mesure la place essentielle dans sa production. Retiré à Thiers à partir de 1897, il fut inhumé dans le caveau de ses cousins, l’archiviste Gustave SAINT-JOANNY (1828-1890) et sa sœur Émilie Saint-Joanny, son seul amour connu.

- Roger TORT (1869-1935), qui fut maire de Louvres, dans le Val-d’Oise, loin de ses terres électorales !


Commentaires

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THIERS (63) : cimetière Saint-Jean
dimanche 27 février 2022 à 21h11 - par  Vanderkelen

J’aime beaucoup ce cimetière, il est très contemplatif, dans le bas on peut y voir les tombes les plus anciennes qui finissent par s’en aller.

Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

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vendredi 14 février 2014

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