MONTPELLIER (34) : Jardin des Plantes
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Créé par Henri IV en 1593, et aménagé par Richer de Belleval, médecin et botaniste, le Jardin des Plantes de Montpellier est le plus ancien jardin botanique de France. Sa « Montagne » - outil scientifique novateur pour l’époque - a été citée en exemple dès 1600 dans le Théâtre de l’agriculture et mesnage des champs d’Olivier de Serres. Agrandi par deux fois au XIXe siècle, le jardin occupe aujourd’hui 4,5 ha au cœur de la ville.
On y trouve orangerie, plusieurs écoles, et un jardin anglais avec serre et bassin. Plus de 2.000 espèces sont cultivées en plein air. En plus des collections végétales, ce jardin abrite une importante statutaire illustrant les grands noms de la botanique montpelliéraine.
En ce qui concerne notre sujet, on y trouve également un cénotaphe du XVIIIe siècle, le mystérieux tombeau de Narcissa, qui lui confère un charme romantique. La légende raconte que le poète anglais Edward Young y aurait secrètement inhumé, une nuit de 1736, le cadavre de sa fille, morte de la tuberculose. Anglican, il n’aurait pu la faire enterrer dans un cimetière de la ville. Une exhumation fut faite peu avant la Révolution, fit découvrir des ossements que l’on déclara être ceux d’une jeune fille de 15 à 16 ans.
Légende ou fond de réalité, le site devint un grand lieu littéraire : il inspira en particulier des envolées poétiques d’André Gide et de Paul Valéry.
Les plaques apposées sur le mur portent les inscriptions suivantes :
« J’ai furtivement dérobé un tombeau pour ma fille. Mes mains l’y ont placée à la hâte au milieu de la nuit enveloppée de ténèbres » Edward Young
« Je me souviens qu’avec Ambroise [1]un soir, comme au jardins d’Academos, nous nous assîmes sur une tombe ancienne qui est toute entourée de cyprès et nous causions lentement en mâchant des pétales de roses » André Gide
Merci à Bernadette Bessodes pour les photos.
[1] Il s’agit de Paul Valery.
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