AMPLEPUIS (69) : cimetière
par
C’est derrière l’église, sur une pente donnant sur le paysage ondulé caractéristique des monts du Beaujolais, que se trouve le cimetière d’Amplepuis. Il est ancien et on y trouve encore des tombes du premier tiers du XIXe siècle.
La vedette du lieu est bien évidemment Barthélemy THIMONNIER (1793-1857). Fils d’un teinturier, il mit au point en 1829 le premier métier à coudre, puis ouvrit le premier atelier mécanique de confection du monde, qui confectionna en un premier temps les uniformes de l’armée. Pourtant, en 1831, environ 200 ouvriers tailleurs saccagèrent son atelier, ses « Couseuses » leur apparaissant comme de dangereuses concurrentes. Il poursuivit sa quête et perfectionna son invention, mais le succès ne fut pas au rendez-vous, malgré des prix à des expositions universelles et des éloges dans la presse : comme de nombreux inventeurs, il ne profita pas du fruit de sa découverte et mourut dans le besoin.
L’inventeur de la machine à coudre ne pouvait deviner le succès posthume de son invention. Il repose dans le caveau familial imposant, réalisé bien après sa mort.
Le cimetière offre d’autres curiosités néanmoins :
A l’entrée, le cénotaphe de la famille Chavanne nous informe qu’ils furent les « bienfaiteurs de l’hôpital d’Amplepuis » mais qu’ils moururent à San Francisco.
Plusieurs monuments collectifs se trouvent dans ce cimetière : un pour les anciens militaires, un autre pour les pompiers... Ce sont des témoignages de l’existence des sociétés de secours mutuels, ancêtres des mutuelles, organisées par branche ou par métier. Leur grand nombre à Amplepuis rappelle la vocation industrielle de la région, en particulier dans les métiers de tissage.
Commentaires