OULLINS (69) : cimetière
par
La personnalité de Jacquard éclipse les autres occupants du lieu, mais le cimetière d’Oullins, tout en pente, abrite d’autres tombes intéressantes.
Curiosités
Sur le rond-point où se trouve la tombe de Jacquard, un monument aux Morts de 1870-71.
- Le buste du vétérinaire Quivogne (1895).
- On remarquera le cheval sur le socle.
- Médaillon de l’industriel Etienne Martin.
Célébrités : les incontournables...
Les sources sont contradictoires, mais certaines indiquent que l’académicien Antoine-Léonard Thomas aurait été inhumé en 1785 dans ce cimetière. D’autres l’indiquent dans l’église Saint-Martin de la ville. 1785 semblant bien ancien pour cet actuel cimetière, il semble plus probable qu’ai eu lieu un transfert.
... mais aussi
François-Barthélémy ARLÈS-DUFOUR (1798-1872) : homme d’affaires dans le tissu, il joua un rôle de premier plan tant sur le plan strictement industriel (organisation du chemin de fer Lyon-Paris, initiateur du Canal de Suez...), sur le plan financier (création du Crédit lyonnais), que sur celui de l’humanisme. Il fonda la Ligue internationale et permanente de la paix avec le journaliste Émile de Girardin et le pacifiste Frédéric Passy, contributeur au développement du Saint-simonisme en France. Militant pour l’égalité de l’homme et de la femme, il accola dès son mariage, le nom de son épouse au sien. Il soutient personnellement Julie-Victoire Daubié dans sa démarche à devenir la première femme bachelière de France à Lyon. Avec J-V Daubié, il fonda l’Association pour l’émancipation progressive de la femme dont il en fut le président. De l’Impératrice Eugénie, il obtint que la Légion d’honneur soit décernée à la femme peintre Rosa Bonheur. Une rue de Lyon et une place d’Oullins portent son nom. Dans le cimetière, sa tombe se trouve à l’intérieur d’un enclos familial. Parmi eux reposent le pasteur Joseph Martin Paschoud (1802-1873).
Dans le tombeau LOCARD reposent plusieurs personnalités : Eugène (1805-1883), ingénieur qui participa à la construction des viaducs de La Mulatière et de Perrache à Lyon, mais aussi du chemin de fer Lyon Saint-Étienne. Avec lui repose son fils Arnould (1841-1904), géologue et malacologiste qui publia de nombreux articles concernant la géologie de l’agglomération lyonnaise. et les faunes de mollusques fossiles et actuels. Le petit-fils enfin, Edmond (1877-1966), professeur de médecine légale qui fonda à Lyon en 1910 le premier laboratoire de police scientifique au monde. Il est généralement considéré comme l’un des fondateurs de la criminalistique et comme un défenseur de la coopération policière internationale. Cette idée fut notamment à l’origine d’Interpol.
Dans l’enclos familial de la famille Lortet reposent, entre autres la botaniste Clémence LORTET (1772-1835), cofondatrice de la Société linnéenne de Lyon, son fils Pierre LORTET (1792-1868), qui fut député du Rhône en 1848, et qui fonda en 1854 la société protectrice des animaux à Lyon, et son petit-fils Louis Charles-Emile LORTET (1836-1909), qui toucha à tous les domaines des sciences naturelles (zoologie, entomologie, malacologie...) et humaines (archéologie et anthropologie). Ainsi, il gravit deux fois le Mont-Blanc dans la même semaine pour étudier certains aspects de la physiologie cardiaque et respiratoire en altitude, collectionna les crânes humains provenant de diverses régions pour des études anthropologiques, étudia la momification des animaux en Haute-Égypte, améliora sensiblement la connaissance du Moyen-Orient...
Merci à Michel Vie pour la tombe Locard.
Commentaires