COULOMMIERS (77) : cimetière
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Deux dimensions essentielles caractérisent le cimetière de Coulommiers, et au-delà la réalité de la commune, mais aussi du département : la première est la dimension artisanale, illustrée dans quelques secteurs clés comme la minoterie (on pensera à l’imposant mausolée Abel Leblanc, minotier à Coulommiers et à Pantin). La Seine et Marne est la principale pourvoyeuse en farines pour alimenter le considérable marché parisien. On trouve également d’autres secteurs importants comme l’édition ou la tannerie. La seconde dimension est l’empreinte laissée par les guerres, plus particulièrement la guerre franco-prussienne de 1870 et la Première Guerre mondiale. Le cimetière contient de nombreuses tombes militaires de ces différents conflits, ainsi que plusieurs monuments commémoratifs. Il est vrai que l’on se battit intensément dans la région.
Lors de ma visite à Coulommiers, je n’avais pas assez préparé en amont mon incursion. Cette article, complété par le site d’un particulier (voir plus bas), sera donc à illustrer lors d’un prochain voyage.
Curiosités
Le cimetière contient un grand nombre de tombes, dans la partie ancienne, qui ont conservé leurs plaques d’identification en bronze.
Quelques bustes et reliefs.
- Médaillon d’Adolphe Magniant, premier principal du collège de la ville.
- Le bronze est signé Maximilien Louis Bourgeois.
- Buste en terre cuite dans la chapelle Abel-Leblanc.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
... mais aussi
Le peintre Anatole DAUVERGNE (1812-1870), qui fut également historien, archéologue et décorateur (de 1850 à 1856, sous l’influence de Viollet-le-Duc, il restaura et décora plusieurs églises d’Auvergne) (division 6).
Le journaliste et écrivain Ernest DESSAINT (1869-1950). Typographe, maire de Coulommiers, il fut député de Seine-et-Marne de 1928 à 1932, inscrit au groupe de l’Union républicaine démocratique (division 3).
Casimir GASTELLIER (1830-1895) : marchand de briques, il fut député de Seine-et-Marne de 1885 à 1893, siégeant à la Gauche radicale(division 3).
Le peintre et écrivain Auguste Adrien de GODDE de VARENNES (1801-1864), qui laissa quelques ouvrages. Il fut le maire de Coulommiers.
Le peintre Hervé LE BOURDELLÈS (1928-2011), qui étudia la peinture et le dessin dans les ateliers d’Yves Brayer à la Grande Chaumière et de Georges Cheyssial à l’ Ecole Nationale des Beaux-arts de Paris. Peintre de la « Réalité Poétique », il s’intéressa, en priorité, à la lumière qui est le principal personnage d’un tableau. Il peignit, sans souci du détail, des intimités familiales, des paysages qui n’étaient pas une copie stricte de la nature (division 8).
Louis LORIMY (1850-1934) : médecin, il s’installa en 1878 à Coulommiers dont il devint conseiller municipal. Il fut député de Seine-et-Marne de 1909 à 1919, inscrit au groupe radical-socialiste (division 5).
L’architecte Jules MARMOTTIN (1843-1904), qui oeuvra dans la commune et dans l’arrondissement : collège Jules Ferry de Coulommiers, mairie de Boissy-le-Châtel, école de La Ferté-sous-Jouarre, église de Lumigny... (division 5).
L’entomologiste Fernand OLGIER de BAULNY (1839-1870), spécialiste des coléoptères (division 5).
La photographe Yvette TROISPOUX (1914-2007), qui fut l’une des principales représentantes du courant de la photographie humaniste française. Outre les portraits, elle a réalisé de nombreuses images de Paris et des bords de Seine. Ses sujets de prédilection ont été toujours la vie quotidienne des hommes, l’événement, le paysage. Elle effectuait également, pour le plaisir, des reportages (division 8).
Un site dont je me suis plus qu’inspiré existe sur ce cimetière : on le trouvera ici
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