MIRECOURT (88) : cimetière
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Les personnalités inhumées à Mirecourt témoignent d’une forte tradition de lutherie à Mirecourt, qui commença au XVIIe siècle. La lutherie a fait la renommée de Mirecourt et les instruments fabriqués dans cette ville furent réputés et soutinrent la comparaison avec ceux de Crémone, Brescia ou Mittenwald.
Curiosités
Le cimetière possède un carré militaire de la Première Guerre mondiale.
Plusieurs chapelles possèdent des vitraux.
- Signé Janin, à Nancy.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
... mais aussi
Le luthier Paul BLANCHARD (1851-1912) qui après avoir travaillé avec Hippolyte Chrétien Sylvestre, fonda en 1876 à Lyon son propre atelier. Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze.
Louis-Joseph BUFFET (1818-1898) : député des Vosges à trois reprises
(1848-1851, 1864-1870, 1871-1876), puis sénateur inamovible de 1876 à sa mort, il fut une figure centrale de la vie politique dans la seconde moitié du XIXe siècle qui évolua des républicains modérés à des positions plus conservatrices. D’abord partisan de Cavaignac pendant la campagne présidentielle, il devint ministre de l’Agriculture et du Commerce de Louis-Napoléon Bonaparte, avant de démissionner
en octobre 1849, désapprouvant la tournure personnelle prise par le régime. Il fut encore ministre des Finances le 2 janvier 1870, poste dont il démissionna en avril par opposition au plébiscite de 1870. Président de l’Assemblée nationale (1873–1875), il poussa à la démission Thiers et convint le maréchal Mac-Mahon de devenir président. Président du Conseil et ministre de l’Intérieur de 1875 à 1876, il fut élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1890. Dans son vaste caveau de famille repose son épouse, Marie Pauline Louise Target, petite-fille du constituant Guy-Jean-Baptiste Target, son fils André BUFFET (1857-1909), avocat du duc d’Orléans, qui fut un militant nationaliste proche de Déroulède et de Maurras, et un maître à penser de l’Action française et de l’orléanisme.
Une chapelle très ouvragée est la dernière demeure de deux familles de facteurs d’instruments de musiques reliées entre-elles généalogiquement. On y trouve en particulier Pierre Eugène DIDELOT (1828-1904), qui était luthier, et son beau-frère, Charles Joseph BELLAIRE (1829-1899), facteur d’orgues. Dans cette même chapelle repose le poète-soldat polonais Etienne Joseph JAXA de CHAMIEC (1842-1915). Vitrail et mosaïque orne cette chapelle, fermée par une porte encadrée de chaque côté par deux bas-relief représentant la Poésie à gauche et la Douleur à droite, œuvres de Jeanne Itasse-Broquet.
Le luthier d’art Jean ELRY (1907-1986).
La famille de banquiers KOLB.
Le colonel Marc Antoine PUTON (1779-1856), qui fit les campagnes
révolutionnaires puis impériales. Il fut fait chevalier et baron d’Empire. Les principales campagnes qu’il fit sont inscrites sur son tombeau.
L’écrivain Pierre de ROZIÈRES (1887-1915), qui mourut touché par un éclat
d’obus lors de la Première Guerre mondiale. Après sa mort furent publiés ses poèmes et ébauches d’œuvres romanesques. D’abord enterré à Petit-Servins, il repose dans ce cimetière depuis 1920.
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