OYONNAX (01) : cimetière
par
Cimetière non traité de manière exhaustive.
Dans ce cimetière reposent :
Henri ROMANS-PETIT (Henri Petit : 1897-1980) : engagé volontaire
durant la Première Guerre mondiale, il fut mobilisé en 1939 comme capitaine de réserve et on lui confia le commandement des bases aériennes de Nice et Cannes. À l’armistice de juin 1940, il échoua dans sa tentative de rejoindre la France libre. Il demanda alors à être démobilisé et regagna Saint-Étienne, où il entra en relation avec le réseau L’Espoir rattaché à Franc-Tireur. On le chargea de repérer les terrains pour les parachutages autour de Lyon. Il organisa à la fin de l’année 1942 les maquis de l’Ain et du Haut-Jura et acquit durant cette période le nom de résistant Romans (il conserva ce nom après la guerre pour se faire appeler Henri Romans-Petit). Durant l’été 1943, il devint chef départemental de l’Armée secrète. Il défila, le 11 novembre 1943, dans la ville d’Oyonnax, à la tête de ses maquisards. Ce haut fait décida les forces anglaises et françaises de Londres, jusqu’alors réticentes, à parachuter des armes pour les maquisards français, qui en étaient jusqu’alors quasiment privés. Il se présenta -en vain- à la députation en 1958. Il fut fait Compagnon de la Libération.
Dans la tombe à sa droite repose René NICOD (1881-1950). Antimilitariste et hostile à
l’allongement de la durée du service militaire (porté de deux à trois ans en 1913), René Nicod accepta cependant sans réticence sa mobilisation pendant la Première Guerre mondiale. Élu député de l’Ain en 1919, il devint aussi maire d’Oyonnax, poste qu’il occupa jusqu’en 1940. Quoique réticent vis-à-vis de la Troisième internationale, René Nicod rejoignit le Parti communiste après le congrès de Tours. Battu aux élections législatives de 1924 et 1928, il retrouva son siège de député en 1936. Il quitta le PCF et créa le groupe de l’Union populaire française, qu’il présida ; n’en protestant pas moins contre la « répression aveugle » qui frappa les communistes suite au pacte de non-agression germano-soviétique. Le 10 juillet 1940, il fut l’un des quatre-vingts parlementaires qui votèrent contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, ce qui lui valut d’être arrêté et incarcéré jusqu’à la Libération au camp d’internement d’Évaux-les-Bains (Creuse) jusqu’à sa libération en juin 1944 par les FFI. Il siégea à l’Assemblée consultative provisoire, puis rejoignit la SFIO en juillet 1945.
Merci à Sandra Ollin pour les photos.
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