CLERMONT (60) : cimetière
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Clermont, avec ses vieilles tombes fatiguées, est l’archétype des cimetières de gros bourgs ruraux. Les chapelles de notables locaux côtoient des tombes plus humbles, et la commune a conservé une bonne partie de son patrimoine funéraire ancien. J’avais le secret espoir d’y retrouver les grands-parents d’Henri-Désiré Landru, mais ma quête a été vaine.
Une plaque sur le mur du cimetière rappelle que le cimetière date de 1786, établi sur un terrain don du prince de Condé Louis-Joseph de Bourbon.
Pas vraiment de personnalités ici, mais davantage quelques tombeaux intéressants.
Deux monuments se trouvent dans le cimetière :
le monument aux Morts, un soldat couché, œuvre d’Hippolyte Pinchon, frère de Joseph-Porphyre Pinchon, auteur de Bécassine.
Un monument à la mémoire des malades du plus grand hôpital psychiatrique de France, morts pendant la deuxième guerre mondiale en raison des privations. Il est l’œuvre d’un artiste local, Guidi, qui repose à proximité du monument sous un simple rectangle d’herbe avec une stèle gravée.
Le cimetière possède encore la tombe d’Eugénie de LUNCK (1832-1922), qui passa pour être la fille de l’Aiglon, fils de Napoléon.
Présence d’une tombe allemande (Fäcker) datant de la guerre de 1870.
- L’unique buste du cimetière : celui de l’industriel Eugène Fortin (+1907)
- L’imposant monument des Duguey du Fay.
- A.F.Th. Mercadier (1827-1843).
A 14 ans avait terminé ses études et à la (sic) professait les mathématiques spéciales.
Adèle DAMINOIS (Angélique Adèle Huvey : 1789-1876) : femme de lettres connue pour ses nombreux articles en faveur de l’émancipation des femmes et leur admission aux emplois et aux honneurs. On lui doit aussi des romans de mœurs.
La comédienne Mademoiselle MARSY (Anne-Marie Mars : 1866-1942),sociétaire de la Comédie française, dont la tombe a été relevée.
C’est dans ce cimetière, mais dans une fosse anonyme du carré des indigents dont on a oublié la localisation, que fut inhumée la peintre autodidacte Séraphine de SENLIS (Séraphine Louis : 1864-1942). Sans instruction, femme de ménage à Senlis, elle peignit sur de petites toiles, des panneaux de bois, des pots en terre cuite, du carton... une centaine de tableaux entre 1905 et 1932, exclusivement des fruits et des fleurs. Découverte par William Uhde, elle jouit de sa notoriété très peu de temps avant de finir ses jours internée à l’hôpital psychiatrique de Clermont. Elle fut incarnée en 2008 dans le film Séraphine par Yolande Moreau.
A.F.Th. Mercadier (1827-1843).
A 14 ans avait terminé ses études et à la (sic) professait les mathématiques spéciales.
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