SORÈZE (81) : cimetière
par
Peu d’ornements au cimetière de Sorèze :
j’ignore à qui appartient ce buste décapité de son socle anonyme à l’entrée du cimetière !
Reposent ici :
Yves BLAQUIÈRE (1924-2009), érudit et passionné par le verre, qui ouvrit à Sorèze un musée qui lui est consacré.
Le médecin et un botaniste Dominique CLOS (1821-1908), qui obtint la chaire de botanique de la faculté des sciences de Toulouse, fonction qu’il occupa jusqu’à son départ à la retraite en 1889. Il était membre correspondant à l’Académie des sciences.
Le chanoine Jean-Louis GABRIEL (1796-1866), qui officia à Alger et qui fut curé de Saint-Merry, à Paris (1851-1865). Camérier secret du pape Pie IX, il fut également le maître organiste de Camille Saint Saëns.
Le haut-fonctionnaire André LAHILLONNE (1902-1987), qui fut Préfet du Var (1941), des Côtes-du-Nord (1943). Son peu de sympathie pour Vichy et son attachement à la République lui valurent d’être arrêté par les Allemands et déporté à Buchenwald. Après son retour en France, il fut encore préfet de Dordogne (1946), de la Loire-Inférieure (1947), de Gironde (1951), puis préfet de police en entre 1957 et 1958 (date à laquelle il fut remplacé par Maurice Papon).
L’académicien et ministre Jean MISTLER (1897-1988) : d’ascendance alsacienne par son père (dont la famille avait choisi la France en 1871) et languedocienne par sa mère, il s’engagea dans la vie politique à la fin des années 20 et occupa le siège de député de l’Aude de 1928 à 1940. Appelé à plusieurs reprises à des fonctions ministérielles, il fut successivement sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts (1932), ministre des PTT — poste pour lequel son nom reste associé à l’organisation du réseau d’État de la Radiodiffusion et la création de l’orchestre national —, ministre du Commerce. De 1936 à 1940, il fut à l’Assemblée président de la commission des Affaires étrangères. C’est dans le domaine des lettres qu’il choisit d’exercer, après la Seconde Guerre mondiale, de nouvelles responsabilités. Codirecteur des Éditions du Rocher de 1944 à 1947, il fut également directeur général, puis président de la Maison du Livre français, de 1947 à 1960. Critique littéraire de L’Aurore, il dirigea enfin de 1964 à 1969, le département de littérature générale de la Librairie Hachette. Il sut préserver du temps pour se consacrer à son œuvre de romancier et de critique littéraire, tout particulièrement intéressé par le romantisme allemand. Il fut élu à l’Académie française en 1966.
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