ORLÉANS (45) : cimetières Saint-Marceau
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De part et d’autre de la rue de la cigogne, on distingue l’ancien cimetière Saint-Marceau du nouveau.
L’ancien cimetière
- Louis Bernard, mort en 1903
- Unique témoignage artistique du cimetière.
Y reposent :
Jean-Etienne BARRÉ (1768-1845) : commandant d’armes à Orléans, il fut gouverneur de la Martinique par interim entre 1828 et 1829. Curieusement, on ne trouve quasiment rien sur lui sur Internet !
Pierre CHEVALLIER (1909-1951) : médecin, il participa à la résistance intérieure française durant la Seconde Guerre mondiale puis exerça les fonctions de maire d’Orléans (1944 à sa mort), député du Loiret (1945 à sa mort). Dans le cadre de ses mandats, Pierre Chevallier participa à la reconstruction d’Orléans, notamment celle de la rue Royale avec ses arcades selon l’ordre classique. Au Parlement, il devint un spécialiste de l’urbanisme et plaida également pour l’aménagement de la région naturelle du Val de Loire et la préservation de son patrimoine. Le 11 août 1951, il fut nommé secrétaire d’État à l’Enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports. Le lendemain, son épouse Yvonne l’abattit de cinq balles de revolver ! Cette dernière bénéficia de la mansuétude judiciaire pour ce crime passionnel. J’ignore si elle repose auprès de sa victime !
Jean GRANDET (1918-2013) était une figure locale : il fut guide conférencier à la cathédrale d’Orléans pendant 33 ans !
Le peintre et sculpteur animalier Pierre Emile THORAIN (1904-1983).
Le nouveau cimetière
Contre le mur du cimetière, une stèle porte comme inscription : « A la mémoire de 17 militaires tombés au cours des journées de juin 1940, inhumés ici, transférés en octobre 1958 au cimetière national de Fleury-les-Aubrais ».
Pierre SÉGELLE (1899-1960) : médecin, il s’engagea dans la Résistance intérieure française en devenant l’un des dirigeants du mouvement Libération-Nord du Loiret avec lequel il participa à des actions de renseignements d’accueil d’évadés, de filière de fuites. À la suite du démantèlement de Libération-Nord d’octobre à décembre 1943, il fut incarcéré puis déporté dans différents camps de concentration d’où il fut libéré en mai 1945. Membre de la SFIO, il s’engagea en politique à son retour en France : député du Loiret de 1945 à 1958, il fut maire d’Orléans de 1954 à 1959. Il assura la fonction de ministre de la santé publique et de la population (1946-1947) puis celle de ministre du travail et de la sécurité sociale (1949-1950) au moment de la création du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Je ne m’explique pas pourquoi est inscrit sur sa tombe « mort pour la France » ??
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