Dans le cimetière de Massat, derrière l’église du village, se trouve le tombeau de famille des GALY-GASPARROU. Y reposent Léon (1850-1921), maire de la commune et député radical-socialiste de l’Ariège de 1898 à 1906. Franc-maçon affirmé et militant laïque, il fut vivement combattu par la droite cléricale. Excommunié, le diocèse de Pamiers refusa, à sa mort par suicide en 1921, les obsèques catholiques. Son fils Georges (1896-1979), magistrat, qui refusa de prêter serment au maréchal Pétain et fut révoqué. Il constitua dès août 1940 un réseau d’évasion. Arrêté en 1943 par la Gestapo, interné et condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Toulouse, il échappa à l’exécution. Membre du comité de Libération, il fut réintégré dans la magistrature et devint procureur général près la Haute Cour de justice. Maire de Massat, il siégea à la Chambre des députés en 1928. Candidat radical favorable au Front populaire en 1936, élu député radical-socialiste de l’Ariège de 1944 à 1958, proche de Pierre Mendès France, il en devint le secrétaire d’État à l’Information (1955-1956) avant de devenir Secrétaire d’État à la présidence du Conseil (1956-1957). Il s’opposa à l’investiture du général de Gaulle et à la Constitution de 1958.