THIERS (63) : cimetière Saint-Jean
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Le cimetière de Thiers se dresse sur un éperon rocheux au pied duquel coule la Durolle. C’est un endroit romantique, terme désormais entendu pour désigner les vieux enclos rouillés et les tombes fatiguées où la nature rappelle ses droits. Du fait de sa position, c’est un cimetière fait d’une pente où s’intercalent des terrasses. A proximité, les vieilles usines de coutellerie fermées ou reconverties remémorent la spécificité artisanale de la ville.
La lave de Volvic est ici chez elle !
- On y trouve même des larves (têtes d’homme au visage maussade) sur les acrotères, héritage de l’Antiquité latine qui nous rappelle la proximité de Lyon (elles sont totalement inexistantes dans la France du Nord et de l’Ouest).
- D’où, peut-être, avoir une dent contre la prof !
Reposent dans ce cimetière :
Aimable CHASSAIGNE (1885-1962) : ce n’est pas dans une cathédrale (où on l’attendrait) mais dans ce petit cimetière que repose celui qui fut évêque de Tulle de 1940 à sa mort. Il fit partie d’évêques qui protestèrent publiquement contre les rafles antisémites. Il eut comme successeur Marcel Lefebvre, ce dernier n’ayant pas encore rompu avec Rome. Il repose dans le caveau de famille de son frère.
Antoine GUILLEMOT (1822-1902), qui fut un des premiers entomologiste à explorer la faune des lépidoptères auvergnate. Parallèlement archiviste à la ville de Thiers, il s’intéressa à l’écriture et à l’histoire locale. Il publia un recueil de poèmes Le diable et le trésor : nouvelle thiernoise, ouvrage relatif à l’histoire de la coutellerie de Thiers.
Gabriel MARC (1840-1901) : issu d’une famille de notaires, parent de Théodore de Banville, il fut introduit par ce dernier dans le milieu littéraire parisien. Poète d’esthétique parnassienne, il collabora aux principaux ouvrages de ce collectifs. Certains de ses poèmes furent mis en musique par Henri Duparc, Louis Diémer et Octave Fouque. Ses principales sources d’inspiration furent Paris et sa région natale, l’Auvergne -il fut un fervent régionaliste- , qui prit au fur et à mesure la place essentielle dans sa production. Retiré à Thiers à partir de 1897, il fut inhumé dans le caveau de ses cousins, l’archiviste Gustave SAINT-JOANNY (1828-1890) et sa sœur Émilie Saint-Joanny, son seul amour connu.
Roger TORT (1869-1935), qui fut maire de Louvres, dans le Val-d’Oise, loin de ses terres électorales !
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