GAMBETTA Léon (1838-1882)

cimetière du château de Nice ; coeur au Panthéon
vendredi 15 février 2008
par  Philippe Landru

Fils d’un épicier d’origine génoise, il devint avocat en 1860. En 1868, lors d’un procès, il prononça un violent réquisitoire contre l’Empire qui le rendit célèbre du jour au lendemain. En 1869, il fut élu député radical de Paris : il combattit alors le plébiscite puis, bien qu’opposé à la guerre, vota les subsides nécessaires à l’armée. A la nouvelle de la capitulation de Sédan, c’est lui qui demanda la déchéance de l’empereur et qui proclama, le 4 septembre 1870, la République depuis le balcon de l’Hôtel-de-Ville. Il quitta alors la capitale assiégée en ballon afin de se rendre à Tours pour y prendre la délégation du gouvernement. Quand Paris capitula, malgré l’ardeur qu’avait mis Gambetta pour éviter la défaite, il démissionna. Aux élections qui suivirent, il fut élu dans neuf départements à la fois ! Il vota contre les préliminaires de paix, car il voulait continuer la lutte, puis démissionna à nouveau, avant d’être réélu par Paris et les Bouches-du-Rhône.

Chef des radicaux, il fonda le journal la République française. A la chute de Thiers, il organisa la résistance de la Gauche contre les tendances de restauration monarchiste. Il contribua puissamment à faire voter la constitution de 1875, puis devint chef de la majorité républicaine à la Chambre. Président du Conseil en 1881, Il abandonna en 1882 toute forme de pouvoir face aux coups répétés de ses ennemis coalisés.

Inhumé à sa demande au cimetière du Château de Nice, près de sa mère, son cœur, placé dans une urne, fut déposé le 11 novembre 1920 au Panthéon de Paris, monument qu’il exécrait. Son cerveau fut remis à l’Institut.

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Urne-carditaphe au Panthéon

Commentaires

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GAMBETTA Léon (1838-1882)
samedi 4 mai 2019 à 13h58 - par  cp

Grands béta ! :
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« Gambetta mort. Treize médecins l’autopsient. L’embaumeur raconte : « Quelle boucherie ! V* désossait le bras, L* coupait l’appendice, Gibier s’empare d’un long morceau d’intestin, Bert empaquetait le cœur dans un vieux journal, Fieuzal s’en allait avec le crâne. » Sa tombe est à Nice, son cœur au Panthéon, son œil unique à Cahors, une main dans le Gers, son cerveau à Paris, et ses artères sont pleines de formol. La tête proprement dite et proprement coupée semble égarée. »