BILLAULT Adolphe (1805-1863) et Julien BUSSON-BILLAULT (1823-1888)

Montparnasse - 11ème division (chapelle réemployée)
lundi 22 juin 2020
par  Philippe Landru

Histoire d’une chapelle...

Adolphe BILLAULT (1805-1863) : Avocat puis bâtonnier au barreau de Nantes, il fut élu député de la Loire-Inférieure en 1837 et en 1839, siégeant avec l’opposition. En mars 1840, Thiers le nomma sous-secrétaire d’État à l’Agriculture et au Commerce, poste qu’il abandonna après la démission du président du Conseil. Réélu en 1842 et en 1846, élu à la Constituante de 1848, Billault était un républicain modéré, partisan de Cavaignac. Il se rallia à Louis-Napoléon Bonaparte, dont il devint l’un des familiers. En 1852, il fut élu député de l’Ariège et nommé président du Corps législatif. Le 1er décembre, c’est lui qui porta au prince-président la nouvelle du rétablissement de l’Empire. En 1854, il céda la présidence du Corps législatif à Morny et devint ministre de l’Intérieur, en remplacement de Persigny. Il fut à ce poste le maître d’œuvre des élections de 1857, très favorables à l’empereur, mais il fut évincé de son ministère en 1858, après l’attentat d’Orsini. En 1860, Napoléon III le nomma ministre sans portefeuille chargé de défendre les projets de loi du gouvernement devant les Chambres. En 1863, il devint ministre d’État.

Julien BUSSON-BILLAULT (1823-1888) : avocat, il manifesta d’abord des opinions démocratiques et républicaines. Rallié à la politique bonapartiste, il épousa, en 1854, la fille d’Adolphe Billault, dont, plus tard, il joignit le nom au sien. Il succéda à son beau-père, nommé ministre, comme député de l’Ariège au Corps législatif. Busson-Billault prit une part assez active aux travaux législatifs, tant comme orateur que comme rapporteur d’un certain nombre de projets de lois ; il fut aussi vice-président de l’Assemblée. Après la déclaration de guerre à la France et les premiers désastres de la campagne, Busson-Billault accepta le poste de Ministre-Présidents du Conseil d’État. La révolution du 4 septembre 1870 mit fin à sa carrière politique, malgré une tentative infructueuse qu’il fit pour rentrer au Parlement.

Tous deux reposaient dans une chapelle de la 11ème division du cimetière Montparnasse.

Cette chapelle fut reprise, leurs restes exhumés : rénovée et nettoyée, l’identité des premiers locataires fut effacée.

Elle fut réattribuée à une autre famille (Colin Bianchi). Sic transit...


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