BOURG-D’IRÉ (le) (49) : cimetière
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Un monument domine clairement le petit cimetière : il s’agit de la chapelle familiale d’Alfred de FALLOUX du COUDRAY (1811-1886). Historien, il fut membre de la Chambre des députés en 1846, de la Constituante en 1848. Sur son rapport l’Assemblée vota la dissolution immédiate des ateliers nationaux ce qui provoqua les journées de juin. Ministre de l’Instruction publique pendant dix mois, de 1848 à 1849, il prépara un projet de loi organique de l’enseignement, créant quatre-vingt-six recteurs et favorisant les influences locales des académies de province, en vue d’augmenter la puissance du clergé et d’affirmer la liberté de l’enseignement. Il défendit cette loi comme député, qui ne fut votée que sous le ministère suivant en 1850 et qui a porté le nom de son auteur. Cette loi prévoyait que le clergé et les membres d’ordres religieux, hommes et femmes, pourraient enseigner sans produire d’autre qualification qu’une lettre d’obédience, alors qu’un grade universitaire était exigé des enseignants laïcs. Il déclara à propos de cette loi : « le premier devoir du prêtre c’est d’enseigner aux pauvres la résignation ». Falloux fut élu membre de l’Académie française en 1856. Opposé au régime impérial, il n’occupa aucun poste pendant le Second Empire.
Pour réaliser sa chapelle funéraire, il fit appel à Hippolyte Destailleur, l’architecte à l’origine du tombeau de Napoléon III en Angleterre.
Dans cette chapelle reposent également, parmi d’autres membres de la famille, son frère Frédéric de FALLOUX du COUDRAY (1807-1884), qui fut créé cardinal au titre Sant’Agata dei Goti par le pape Pie IX.
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