SAINT-CHAMASSY (24) : cimetière
par
Deux personnalités dans des domaines très différents reposent au cimetière de Saint-Chamassy :
Le vice amiral Louis DARTIGE du FOURNET (1856-1940). Entré en 1872 à l’École navale, il commandait en 1893 la canonnière qui força le dégagement du port de Bangkok. Ce fait d’armes contribua à l’attribution à la France de la rive gauche du Mékong (le Laos) par le Siam (actuelle Thaïlande). En 1909, il fut nommé contre-amiral. Durant la guerre des Balkans (1912-1913), il était à la tête de la flotte française de Méditerranée, et fut nommé vice-amiral. Lors de la Première Guerre mondiale, en février 1915, nommé à la tête de la troisième escadre française qui venait d’être créée et basée en Syrie, il fut chargé de faire appliquer le blocus des côtes turques décrété en août 1915.
Le 5 septembre 1915, les Arméniens retranchés sur le Musa Dagh (ou « Mont-Moïse ») pour résister au génocide entrepris par les Turcs réussirent à attirer l’attention du croiseur Guichen, au nord de la baie d’Antioche, avec un drap blanc marqué d’une croix rouge. L’amiral Dartige du Fournet sollicita des instructions auprès de l’état-major. Sans réponse précise, c’est finalement sous sa responsabilité que, les 12 et 13 septembre, 4 085 Arméniens furent embarqués sur les navires de l’escadre et évacués sur Port Saïd, en Égypte, où les rescapés furent accueillis, gardant toutefois le nom de Mussalertsi (enfants du mont Mussa). Dartige du Fournet prit par la suite le commandement en chef des flottes alliées d’Orient qui agirent dans le Bosphore.
Tombé dans l’oubli, jusqu’à l’emplacement de sa tombe, des Arméniens descendants des rescapés ont permis de le remettre à l’honneur. Sa tombe a été rénovée, et des célébrations eurent lieu sur sa tombe au début du XXIe siècle.
Le chirurgien Joseph OKINCZYC (1879-1952), qui était membre de l’Académie Nationale de Chirurgie.
Commentaires