Des fois, le sort des muses amuse...
Maria d’Apparecida, morte dans l’oubli en juillet dernier. Maria Candido genre, pour la médiatisation.
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"La muse de Félix Labisse pourrait être réinhumée à Douai
Elle est décédée en juillet, à Paris, dans l’appartement où elle vivait, presque dans l’anonymat. Presque, parce que Maria d’Apparecida ne manquait pas d’amis. À Douai, notamment, où elle continuait à faire vivre la mémoire du peintre Félix Labisse, mort en 1982 et dont elle était l’égérie. Ces amis souhaiteraient que sa dépouille, comme elle en aurait émis le souhait, repose au cimetière de Douai."
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Pour le moment, c’est Bagneux qui l’héberge. Mais comme le dit l’article :
« La Ville étudie ainsi la possibilité d’offrir une tombe descente à Maria, là où elle a été enterrée, ou de ramener son corps à Douai. »
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La « Tombe descente », un concept labissal ?
Oubliée, Maria avait pourtant quelques titres de gloires :
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"Née le 17 janvier 1936 à Rio de Janeiro (Brésil).
Fille de Sylvio Marques, Instituteur, et de Mme, née Dulce Adelino.
Etudes : Ecole normale de Rio de Janeiro, Conservatoire brésilien de musique de Rio de Janeiro, Conservatoire national supérieur de musique et Ecole normale de musique de Paris.
Carr. : Institutrice puis Speakerine de diverses stations brésiliennes de radiodiffusion (1955-58), récital de mélodies brésiliennes à l’Odéon-Théâtre de France (1961), au festival de Vaison-la-Romaine dans le rôle de Didon dans Didon et Enée (1962), rôle de Carmen à l’Opéra de Bordeaux (1962), Carmen à l’Opéra de Paris (1965-68), interprète l’Amérique de Kafka à l’Odéon-Théâtre de France (1964), création des Fiançailles à Saint-Domingue à l’Opéra de Bordeaux, Lucrèce de Padoue au théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis (1967), interprète l’Heure espagnole à l’Opéra Comique à Paris (1972), l’Amour sorcier (chant et danse) au théâtre des Arts de Rouen, la Voix humaine (de Jean Cocteau et Francis Poulenc) au théâtre des Arts à Rouen, récitals et concerts dans plusieurs théâtres parisiens, récital à Bobino (1978), spectacle Canta o Brazil au carré Sylvia Monfort (1988), récital au Sénat (1995), participe à de nombreux festivals en France et à l’étranger, Délégué général pour le Brésil (1991), tournée en Amérique du Sud (2000). Décoration : Chevalier de la Légion d’honneur, Officier des Arts et des Lettres, Médaille Rio Branco (Brésil). Distinctions : Diplôme d’honneur et Médaille d’argent au concours international de musique G-B Viotti à Vercelli (Italie), Grand prix de l’Académie du disque lyrique français, Médaille d’or et Diplôme d’honneur du Mérite brésilien Carlos Gomes (1965), prix Printemps de Suède (1971), Grand prix du disque de l’Académie du disque français (1973), Citoyenne d’honneur de la ville de Rio de Janeiro (1981), Médaille de la Ville de Paris, Grand prix international du disque de l’Académie Charles Cros pour le disque Brasileirissimo (1988), Médaille d’or de la Société d’encouragement au progrès. Collection de tableaux. Adr. : privée, 19 rue Auguste Vacquerie, 75116 Paris."
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