VALENCIENNES (59) : Saint-Roch et les tombes des artistes valenciennois
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La seule visite de l’été, sous l’égide de l’office de tourisme du Valenciennois, concernant le cimetière Saint-Roch, s’est déroulée dimanche après-midi. Peu de monde et c’est dommage, mais peut-être a-t-on fait le tour de la question les années précédentes et dans ce cas une pause s’impose.
Néanmoins, Nathalie Place, guide-conférencière, a su captiver son auditoire, la visite s’étant prolongée d’une heure par rapport à l’horaire prévu.
Une visite axée surtout sur le symbolisme funéraire des deux siècles derniers, mais aussi marquée par l’observation des tombes des artistes valenciennois titulaires d’un Grand Prix de Rome. « Un petit Père Lachaise de Valenciennes » que ce cimetière datant de 1792, que le Cercle historique et archéologique de Valenciennes a « dépoussiéré » après la Seconde Guerre mondiale, et qui s’étend sur sept hectares.
Les nombreux Grands Prix de Rome y apparaissent comme les « vedettes », avec en premier lieu Félix Desruelles, qui a conçu plusieurs oeuvres funéraires pour ses comparses tout autant que pour lui-même, dans un style épuré et en pierre blanche. On ne peut les manquer.
D’une manière générale, les tombes de nos artistes valenciennois sont élevées à la gloire de ceux-ci, toujours orientées vers le haut. En témoignent par exemple celles de Gustave Crauk, René Mirland, Abel de Pujol, Pierre Dautel, Albert Parent, Henri Lemaire, Jean-Baptiste Carpeaux, Ernest Hiolle... Les deux derniers cités se retrouvant d’ailleurs voisins. Henri Derycke, auteur de la sculpture de son tombeau en utilisant les mêmes style et matériau que Desruelles, pose questions par rapport à l’interprétation que l’on peut en faire.
Une symbolique autrement représentative de l’art pratiqué par chacun de nos artistes, les outils utilisés étant sculptés sur les tombes ; comme sur celles de bon nombre de défunts des 19e et 20e siècles où l’on peut relativement aisément retrouver le métier de ceux-ci.
Particulier en ce qui concerne Jérémie Joseph Cacheux, celui qui a apporté l’eau dans la ville. Surprenant quand il s’agit de gens de comédie.
Un insolite à Saint-Roch, bien que très contemporain, le tombeau d’un roi gitan. Il faudrait des heures, des jours, pour étudier ce patrimoine valenciennois.
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