DOUAI (59) : cimetière principal
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Le cimetière principal de Douai est un vieux cimetière urbain puisqu’il fut consacré en 1817. C’est au fond de ce lieu que se trouvent les éléments les plus intéressants : sur la gauche, à proximité du monument aux Morts, se trouve ce qu’il est commun d’appeler le Panthéon douaisien, c’est à dire le rassemblement des principales célébrités de la commune. Il est à noter que l’essentiel des tombeaux sont très postérieurs au décès de leurs occupants : anciens tombeaux déplacés des églises ? Destruction et reconstruction durant la guerre ?
- Le Panthéon douaisien
Toujours au fond, mais sur la droite, dans la partie la plus ancienne, demeurent quelques tombeaux vénérables sur des surfaces où les pelouses (le site est peu arboré) est le terrain d’élection des lapins. Le matin, ils gambadent à profusion sur le site !
C’est ici que fut inhumé Jérôme Carrein, avant-dernier condamné à mort exécuté en 1977 à Douai pour avoir assassiné Cathy Petit, âgée de huit ans.
Curiosités
Toujours au fond du cimetière, un vaste espace est consacré aux tombes militaires et aux monuments commémoratifs.
L’originale tombe d’un "piqueur de grès".
Peu d’œuvres d’art, mais néanmoins quelques bustes et médaillons.
- Relief de Edouard Lairre par Adolphe Masselot.
- Un médaillon signé Houssin.
Célébrités : les incontournables...
Aucun
... mais aussi
Le statuaire Théophile BRA
La chanteuse lyrique Julie BRESSOLES (1849-1928).
Le Haut fonctionnaire Ernest CAMESCASSE (1838-1897) qui fut tour à tour préfet du Finistère (1870), du Loir-et-Cher (1871), du Cher (1872) , de la Haute-Savoie (1876) puis du Pas-de-Calais (1877) avant de devenir en 1881 préfet de police de la Seine. La même année, il entame une carrière politique qui le verra député du Finistère (1881-1885), du Pas-de-Calais (1887-1889), puis sénateur de ce même département (1891-1897). Son massif tombeau de famille est orné d’un buste en bronze le représentant par Edouard Houssin.
L’ancien maire de Douai Emmanuel CHOQUE (1806-1873), qui fut député de 1845 à 1846, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, puis à nouveau député au Corps législatif de 1852 à 1863 et de 1869 à 1870.
- Tombe Moog au Père Lachaise, oeuvre d’A. Descatoire.
La statuaire Alexandre DESCATOIRE (1874-1949), qui obtint le deuxième second grand prix de Rome en 19021 et qui fut élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1939. Une grande partie de son œuvre est dédiée aux soldats de la Première Guerre mondiale (nombreux monuments aux morts, dont celui de Douai ou celui de Créteil). On lui connaît peu d’oeuvres dans les cimetières, mais signalons néanmoins le relief en bronze de la tombe Moog au Père Lachaise (82ème division).
Alfred DUPONT (1813-1887), administrateur de la Compagnie des mines de Courrières, qui fut député royaliste du Nord entre 1872 et 1875.
Georges HAGE (1921-2015), qui fut député communiste du Nord de 1973 à 2007.
Le magistrat Alexandre Joseph d’HAUBERSART (1732-1823), député du Nord en 1805, sénateur en 1813, qui fut fait Pair de France à la Restauration.
Le peintre Félix LABISSE (1905-1982), qui mena une carrière au marge du surréalisme qui refusa de le considérer comme tel. Il fut également décorateur pour le théâtre, la danse et l’opéra. Il explora les frontières du fantastique, du rite, de la magie ou de l’érotisme au travers de personnages féminins aux corps lascifs, aux formes lisses et aux couleurs crues.
Le peintre paysagiste Amédée LECAS (1850-1928).
Le général Edmond-Aimable L’HERILLER (1816-1896), qui fit toutes les campagnes du second Empire. Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze par Corneille Theunissen.
Le maire de Douai Jules Nicolas MAURICE (1808-1876), qui fut député (1871) puis sénateur (1876) du Nord. Avec lui repose son fils, Léon MAURICE (1834-1890), qui fut également député du Nord entre 1885 et 1889.
Une personnalité locale, l’homme de lettres MAX-HILAIRE (Auguste Lefebvre : 1850-19 ?), dont la tombe est ornée d’un bas-relief en bronze.
L’architecte Augustin PÈPE (1838-1900), qui repose dans un tombeau qu’il conçut lui-même. Avec lui repose sa fille, la peintre paysagiste Valentine PÈPE (1875-1938), qui appartint à l’école nordiste de Wissant. Ce tombeau est orné d’un médaillon en bronze.
Photo Hage : flâneries en Douaisis.
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