RÉTAUD (17) : nécropole nationale
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La nécropole nationale de Rétaud est un cimetière militaire relatif à la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs centaines de combattants français et alliés tombés pendant les combats de la libération des poches de Royan et d’Oléron y ont été inhumés.
Le 11 avril 1945, en pleine offensive contre les poches de résistance allemandes de Royan et de la pointe de Grave, la décision de créer un cimetière militaire pour les combattants alliés fut votée par une commission spéciale. Un terrain acquis à cet effet près du petit village de Rétaud fut aménagé dans les semaines qui suivirent la fin des hostilités. Au cours des années qui suivirent cette décision, de nombreux soldats qui avaient été enterrés dans les différentes communes de la région royannaise furent exhumés et ré-inhumés au cimetière de Rétaud.
Cette nécropole nationale abrite les corps de 330 combattants, parmi lesquels nombre de FFI, mais aussi des FFL, des soldats de l’armée d’Afrique, de l’armée américaine, de l’aviation française et de l’aviation alliée. 129 tombes sont surmontées de stèles musulmanes. Au centre du cimetière figure un monument symbolique : un mur de granit (évocation du mur de l’Atlantique) au centre duquel a été ouvert une brèche (symbole de la liberté retrouvée) où une croix de guerre a été aménagée, devant un mât où flottent les couleurs nationales. Les noms des combattants y sont gravés. Une urne contenant des cendres recueillies au camp d’extermination nazi de Buchenwald a été placée dans le monument en 1955.
Parmi les tombes figure celle de Henri TOURTET (1899-1945). Officier, il prit la tête du 5ème Bataillon de Marche Antillais qu’il avait formé et, en avril 1944, partit pour la France via l’Afrique du Nord. Envoyé sur le front de l’Atlantique pour participer aux combats de réduction de la Poche de Royan, il libéra en quelques heures les villages de Didonne et de Saint-Georges de Didonne. C’est en se livrant à une inspection des lieux pour observer les dernières défenses de Royan qu’il trouva la mort avec deux de ses officers. Il fut fait Compagnon de la Libération.
Merci à Nicolas Badin pour les photos.
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