SAINT-SAUVEUR-SUR-ECOLE (77) : cimetière
par
Le cimetière de Saint-Sauveur est semblable à des milliers d’autres en France : un quadrilatère enceint de murs, organisé de part et d’autre d’une allée centrale.
Curiosité locale : le terrain meuble a transformé une rangée de stèles en une improbable scène où les tombeaux sont des acteurs dansant au gré de leur fantaisie.
L’épitaphe peu sereine d’un quasi centenaire nous y attend aussi.
Dans ce cimetière reposerait, selon Bertrand Beyern, le vicomte Charles-Louis de MAUROY (1734-1813), qui fut un compagnon de La Fayette dans la guerre d’indépendance américaine, mais je n’ai pas retrouvé sa trace, malgré mes recherches.
En dehors d’un conservateur honoraire du musée Carnavalet (Georges Pascal), la célébrité du lieu est le dessinateur GÉBÉ (Georges Blondeaux : 1929-2004). C’est dans les années 1960 qu’il se fit connaître dans d’importants magazines comme Paris Match ou Le Journal du dimanche. En 1969, il devint rédacteur en chef de Hara-Kiri, puis Charlie Hebdo, dont il fut directeur de la publication.
Le nom de Gébé fut particulièrement connu du grand public pour sa bande-dessinée L’An 01, en phase avec les nouvelles aspirations des années 1970, l’espoir d’une société nouvelle plus libre, où l’on prendrait le temps de vivre loin des mirages de la consommation.
Il repose sous une très simple tombe végétalisée.
Commentaires