ÉGLETONS (19) : cimetières
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La commune d’Eglétons possède deux cimetières :
Dans le cimetière ancien, proche du centre-ville comme c’est souvent le cas, repose le maire historique de la ville, Charles SPINASSE (1893-1979).
Maire de la ville de 1929 à 1944, puis de nouveau de 1965 à 1977, il fut député SFIO de 1924 à 1942, ce qui lui valut de devenir Ministre de l’Économie nationale, puis ministre du Budget dans les gouvernements de Front populaire entre 1936 et 1938. A ce titre, c’est lui qui signa les accords de Matignon.
Son positionnement politique dérapa durant les années qui suivirent : pacifiste, mais fasciné par le national socialisme ; anticommuniste et partisan d’un régime autoritaire, il proclama son appui à la politique du maréchal Pétain et lui vota les pleins-pouvoirs. Comme d’autres à la même époque, il voulut concilier le socialisme à des aspirations nationales et collaborationnistes. Emprisonné, puis relaxé à la Libération, il participa alors à la création du Parti socialiste démocratique, comme tous les socialistes compromis avec Vichy. Il soutint les débuts de la carrière politique en Corrèze du jeune Jacques Chirac.
Il repose très discrètement (sa présence n’est pas signalée) sur le vénérable caveau de famille, à l’entrée du cimetière.
Repose également dans ce cimetière l’entomologiste Louis Léonard BORDAS (1864- ?), dont la tombe rappelle les prix obtenus. Il fut professeur de zoologie à la Faculté de sciences de Rennes, et eut pour élève Louis Ferdinand Céline.
Hormis quelques sculptures qui ne brillent pas par leur originalité, rien de particulier ne signale encore ce cimetière.
A la périphérie de la ville se trouve le nouveau cimetière paysager, créé en 1961 par l’architecte Armand Varieras. La création d’une telle nécropole avait été prévue dès 1929, ce qui fait de la commune l’une des pionnières dans ce genre de réalisation.
C’est un cimetière paysager de taille modeste, relativement semblable aux nécropoles disproportionnées qui voient désormais le jour sur la Côte d’Azur, mais beaucoup plus rares dans cette partie de la France.
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