HANSI (Jean-Jacques Waltz : 1873-1951)
par
Peintre, dessinateur et caricaturiste, il exerça sa verve, à la veille et pendant la Première Guerre mondiale, contre les Allemands qui avaient annexé l´Alsace en 1871. L’œuvre de celui qui prit pour pseudonyme « Hansi » dès 1907, est marquée avant la guerre par un profond sentiment antigermanique. Ses ouvrages, der Professor Knatschke (1908), L’Histoire d’Alsace racontée aux petits-enfants par l’Oncle Hansi (1912) ou encore Mon village, Ceux qui n’oublient pas (1913), illustrent tous un profond attachement des Alsaciens à la France et leur volonté de redevenir français. Après la guerre, il présenta l’image d’une Alsace patriotique et heureuse de retrouver la France. Cependant cette image idyllique d’une Alsace rurale, belle, avenante et tricolore, quelque peu passéiste et folklorique, ne correspondait pas à la réalité.
Dépassé par les incompréhensions entre l’administration française qui désirait effacer cinquante années d’occupation allemande et les Alsaciens qui souhaitaient voir reconnaître leur particularité culturelle, Hansi, dont l’œuvre avait contribué à masquer l’ampleur du différend, se retira peu à peu de la scène publique. Son antigermanisme lui valut d’avoir été passé à tabac et laissé pour mort par la Gestapo en 1941. Il se retira en Suisse où il attendit la fin de la guerre.
Hansi demeure encore aujourd’hui comme le créateur d’une imagerie d’Epinal de l’Alsace, celle des coiffes, des cigognes, des villages rutilants et du kouglof ; imagerie abondamment exploité par la publicité et les cartes postales.
Dans le tombeau familial repose également son père, André Jacques WALTZ (1837-1923), qui fut bibliothécaire de la ville de Colmar et conservateur du musée d’Unterlinden.
Commentaires