BAGNEUX (92) : cimetière parisien 1/5 : présentation générale - commentaires, compléments, questions

samedi 3 mars 2018
par  Philippe Landru

Naguère, le cimetière parisien de Bagneux faisait l’objet d’un article unique, mais l’immensité du lieu et le nombre croissant de personnalités qui s’y font inhumer m’a obligé à le saucissonner en 5 et de créer une rubrique pour lui seul car je ne pouvais plus gérer le script de l’article !

En cas de recherche, il vous faudra désormais couvrir les 5 articles qui se décomposent ainsi :

- 1/5 : présentation générale du cimetière. Si vous avez des compléments d’infos, merci de les poster sur cet article sur lequel j’ai laissé tous les commentaires concernant le cimetière quand il faisait l’objet d’un article unique (sauf si vous connaissez la division, en auquel cas vous pourrez l’indiquer dans la tranche concernée).
- 2/5 : divisions 1 à 30
- 3/5 : division 31 à 60
- 4/5 : division 61 à 90
- 5/5 : division 91 à 115

Ouvert en 1886 sur un lieu qui avait été le terrain de terribles combats pendant la Commune, le cimetière de Bagneux est le troisième plus grand cimetière de l’agglomération parisienne (après Pantin et Thiais). Malgré son éloignement, il est l’un des cimetières de la capitale où l’on se fait le plus inhumer. Il est souvent considéré comme le cimetière d’élection de la communauté israélite de Paris : ce caractère est à relativiser (il y a aussi beaucoup de tombes israélites à Pantin). En revanche, même si ce n’est pas une réalité absolue, on remarque que les Ashkénazes sont plus nombreux à Bagneux là où les Sépharades l’emportent à Pantin. De manière générale, si les populations chrétiennes et athées poursuivent leur évolution vers des crémations de plus en plus nombreuses là où encore beaucoup de populations juives y rechignent, il sera normal de voir augmenter la proportion de tombes israélites dans les cimetières parisiens.

Le cimetière de Bagneux est l’un de ces géants extra-muros qui déconcertent et découragent les moins motivés des taphophiles. Beaucoup d’éléments jouent contre lui :
-  Sa taille tout d’abord : 61 hectares sur 115 divisions, soit quasiment une fois et demi le Père-Lachaise ! Inutile de dire que les talons ne sont pas recommandés ! C’est d’autant plus vrai que même si le cimetière est très bien entretenu, l’intérieur des divisions est très boueux en cas d’humidité.
-  Son cadre : une surface plane en ondulation, monotone à la longue, donnant sur un site d’immeubles et de tours. Bref, un paysage de banlieue comme il y en a tant ailleurs, mais qui participe à la monotonie du lieu (à l’inverse, le cimetière offre aux résidents de ces immeubles un vaste lieu de verdure). Sa faible fréquentation compte tenu de sa taille peut rendre sa visite mélancolique.
-  Son éloignement : à moins d’habiter au sud de la ligne 13, c’est toujours un périple que d’y aller. En bout de ligne, il vous faudra encore marcher 5 minutes avant de joindre la porte la plus proche.
-  Les célébrités qui y reposent n’ont pas, pendant longtemps, été très médiatiques ! Beaucoup de « seconds couteaux » y résident (en cela, il nous intéresse). Pourtant, les choses changent : l’inhumation de Barbara, puis celles de Jacqueline Maillan, Claude Piéplu, et plus près de nous de Claude Berri, tendent à démarginaliser Bagneux. En outre, beaucoup de gens ne viennent pas au cimetière de Bagneux pour le visiter, mais pour aller voir une personnalité en particulier (c’est le cas de Barbara, mais aussi de Francis Carco, de Stéphane Sirkis…). A noter l’existence près de l’entrée d’un grand plan du cimetière indiquant les « principales célébrités » du lieu. Outre le fait qu’il n’a pas été réactualisé depuis très longtemps, il contient un très grand nombre d’erreurs (en particulier sur l’orthographe de l’identité des occupants, rendant la liste totalement inopérante). Heureusement, une mise à jour énergique a été faite en avril 2011.

Malgré ces préventions, Bagneux a également quelques atouts pour lui :
-  Sa végétation : les autorités ont veillé à couvrir ce cimetière d’un très grand nombre d’arbres d’essences différentes dont les noms ont été donnés aux avenues. Ces allées interminables sont donc ombragées en été. En outre, chaque division est « camouflée » par des rangées d’arbustes.
-  Son calme : on est évidemment loin ici des troupeaux du Père-Lachaise. En hiver, vous pouvez être amené à arpenter les 115 divisions sans jamais rencontrer une seule personne ! L’été, les chants d’oiseaux sont agréables. Les écureuils y sont nombreux.
-  La diversité des divisions : c’est là une des caractéristiques essentielles de Bagneux. Si les divisions du fond, plus récemment peuplées, sont généralement uniformes et sans grand intérêt, les divisions à Bagneux ne se ressemblent pas : peu de points communs entre les plus vieilles parcelles, proches de l’entrée principale, dotées de monuments vénérables et non exemptes de statues, médaillons et œuvres d’art ; les divisions militaires et leur alignement impeccable de croix similaires ; les divisions déshéritées, où de nombreuses reprises ont été faites et où quelques tombeaux très usés sont entourés de tas de terre ; et enfin les étonnantes divisions israélites, caractérisées par d’immenses et souvent impeccables tombeaux collectifs [1], égrenant des centaines de noms, parfois tous accompagnés de photographies. L’étude des prénoms d’origine ashkénaze est passionnante. Les ravages causés par la guerre sont ici évidents.

Il est intéressant de noter que ce type de tombeaux n’existe quasiment pas dans les divisions juives des cimetières intra-muros.

-  Sociologiquement, Bagneux est intéressant pour le regard qu’il porte vers des populations essentiellement modestes. Là où le Père-Lachaise, Montparnasse ou Passy sont des vitrines de la bourgeoisie parisienne, Bagneux est une fenêtre sur les coutumes funéraires plus populaires. Ici, tout est plus humble, des monuments au renom des célébrités. Quasiment aucune chapelle comme on en trouve intra-muros. En revanche, beaucoup plus de photographies, de petits témoignages, de « fauvettes et autres rossignols ». Dès le début du XIXe siècle, on pose devant l’objectif : Monsieur, Madame, le bébé, la famille, le chien… Mobilier funéraire « prêt-à-porter » à bas coût, épitaphes rappelant un attachement associatif, politique… Présence d’une culture ouvrière, naissance d’une culture de banlieue. Pour les plus récents, c’est le souvenir des maisons de retraite ayant toujours de jolis nom d’oiseaux même quand ce sont des mouroirs, ou du club de boules, de l’association de philatélie, QRZ de cibiste… A Bagneux, on est à la fois moins dans la discrétion et moins dans le tape-à-l’œil. JPEG

-  Les célébrités : peu de pointures donc, mais un bel aréopage de célébrités d’hier, bien oubliées de nos jours, que le taphophile se fait un plaisir de faire remonter à la surface. Quelques figures bien singulières également, tel l’inventeur du neman ou celui du scoubidou ! Surtout, et il faut en être conscient avant de lire cet article, Bagneux reste encore en grande partie une terra incognita. Régulièrement, l’un de nous débusque au hasard des tombes une célébrité mineure qui s’ajoute à la liste. Mais ceux que l’on a dissimulent tous ceux que l’on a pas. Bagneux, cimetière des relégués, ceux qui n’avaient pas assez de fortune, de relations ; qui n’avaient pas été assez prévoyants. Acteurs de troisième rang des années 30, écrivains dont on ne se souvient même plus d’une ligne, chanteuses oubliées des cabarets… En cela, ce cimetière est passionnant. En outre, on ne doit pas oublier qu’il présente, bien plus que le Père-Lachaise ou Montparnasse, l’avenir des cimetières urbains en France. Peut-être que dans un siècle et demi, on ira le visiter par charters tant le nombre de célébrités majeures aura gonflé. Dès lors, ceux qui y résident aujourd’hui et dont cet article se propose de présenter les plus connus, formeront la genèse de la nécropole.


Ils étaient à Bagneux !...


- L’extraordinaire photographe Eugène ATGET (1857- 1927), dont les innombrables clichés de la capitale nous permettent d’avoir un témoignage d’un Paris disparu. Inhumé à Bagneux, sa tombe semble avoir disparu.

- C’est également à Bagneux que fut inhumé l’anarchiste Jules BONNOT (1876-1912), qui durant quelques mois, entre 1911 et 1912, fit la Une des journaux à la tête de sa célèbre « bande », cambriolant et tuant à plusieurs reprises.

Comme l’indique les documents qui suivent (extraits du Petit journal), et qui proviennent de l’excellent blog consacré à la peine capitale « La veuve » (que vous pouvez trouver ici), il fut inhumé avec son complice Dubois dans la 21ème rangée de la 42ème division, à l’époque fosse destinée aux inhumations provisoires.

Aujourd’hui, la physionomie du lieu a bien changé et les fosses ont disparu. La 21ème rangée correspond à la bordure de la division.

- Marguerite PIERRY (Marguerite Peter : 1887-1963) : son allure sèche et autoritaire lui autorisa une carrière riche, des années 30 aux années 60, en rôles de femme du monde, de petite-bourgeoise ou de concierge, tant au théâtre au qu’au cinéma. Actrice fétiche des réalisateurs de farces et de vaudevilles, elle trouva ses meilleurs rôles grâce à Sacha Guitry. Elle reposait avec son compagnon, le comédien Marcel SIMON (Jules Simon : 1872-1958), ami de Feydeau, et second rôle de 1908 à 1949. Leur tombe se trouvait dans la 74ème division, mais elle a été reprise depuis.

- Plusieurs personnalités inhumées à Bagneux reposent désormais ailleurs. Ce fut le cas :

    • de l’écrivain Oscar WILDE (1854-1900), transféré en 1909 au Père-Lachaise.
    • du peintre Henri ROUSSEAU (1844-1910), le célèbre « Douanier Rousseau », qui fut transféré en 1947 au jardin de la Perrine de Laval, en Mayenne.
    • de la peintre et modèle Jeanne HEBUTERNE (1898-1920), compagne de Modigliani, qui se défenestra. Elle rejoignit ce dernier au Père-Lachaise en 1930.

Pour les plus pressés, accros aux vedettes !


Dans les quatre articles suivants, je présente le plus exhaustivement possible les personnalités inhumées dans chaque division. Pour ceux qui ne s’intéressent « qu’aux plus connues » (c’est-à-dire celles qui ne sont pas encore totalement oubliés par tous !), je dresse la liste suivante en indiquant les divisions.

- Jean-Christophe AVERTY [division 84]
- Robert BADINTER
- BARBARA [division 4]
- Claude BERRI [division 23]
- Christian BLACHAS [division 92]
- Marcel BLEUSTEIN-BLANCHET [division 4]
- Frida BOCCARA [division 63]
- Lucienne BOYER [division 21]
- Billy BRIDGE [division 53]
- Francis CARCO [division 44]
- Anne-Marie CARRIERE [division 23]
- Emmanuel COLOMBIER [division 113]
- Marcel DALIO [division 106]
- famille DARTY [division 47]
- Louis DELLUC [division 5]
- Charles DENNER [division 107]
- Michel EMER [division 68]
- Jean EUSTACHE [division 94]
- Bernard FRANK [division 115]
- Jean GIRAULT [division 77]
- Alain GORAGUER [division 62]
- Marthe HANAU [division 31]
- Albert JACQUARD [division 35]
- Alfred JARRY [division 23]
- Jules LAFORGUE [division 8]
- Rose LAURENS [division 106]
- Bernard LENTERIC [division 71]
- Corinne LUCHAIRE [division 48]
- Jacqueline MAILLAN [division 68]
- Ginette MATHIOT [division 109]
- Marcel MAUSS [division 45]
- Jean PAULHAN [division 73]
- Joseph MEISTER [division 41]
- Claude PIÉPLU [division 84]
- Jules RIMET [division 25]
- J.-H. ROSNY Ainé [division 33]
- Florent SCHMITT [division 54]
- Stéphane SIRKIS [division 70]
- Jean VIGO [division 29]
- Ambroise VOLLARD [division 30]


Reposent également à Bagneux (divisions à confirmer) :


- Le joueur de tennis franco-américain Benny BERTHET (Benjamin Berthet : 1910-1981), capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis dans les années 1950 et 1960.

- Le poète René-Albert FLEURY (1877-1950) : est-il encore dans la 46ème division ?

- Le socialiste Daniel MAYER (+1996) a donné son corps à la sciences. Il existe cependant une tombe de famille sur laquelle son identité est évoquée « pour mémoire ». Elle se trouve dans une division juive, derrière un grand tombeau « table de la loi » (pour mémoire, on peut la voir , à00.52 -Orsay qui est indiqué est évidemment une erreur)

- Le peintre et sculpteur Georges MESROPIAN (1925-1995).

- La sculptrice Magdalena REINHAREZ (1925-2012).


A suivre
- 2/5 : divisions 1 à 30
- 3/5 : division 31 à 60
- 4/5 : division 61 à 90
- 5/5 : division 91 à 115


Si vous avez le moindre complément d’information (photo, numéro de division, célébrité ou monument non répertoriés...), n’hésitez pas à me le faire parvenir. Merci par avance.

Merci à Marie B., à Herbert et à Jean-Michel Albert pour le complément photographique.
Merci à Nicolas Badin pour la tombe des Zemour, à Louis Mallet pour la tombe Scharapan.
Merci à Ghislain Marry et à Herbert pour les localisations de tombes.
Merci à Milij Chwoles pour la photo de la tombe de son père.
Merci à Michel Schreiber pour les tombes Wall, Joffé et Seller.
Merci à cp pour les tombes Hamon, Smalto et Colombier


[1Les carrés juifs des cimetières parisiens de Bagneux et de Pantin regroupent un grand nombre de tombeaux collectifs où sont enterrés les membres de « Sociétés ». Celles-ci peuvent être religieuses, athées, voire parfois politiques. Ils peuvent réunir des sociétaires originaires d’un même village (Europe de l’Est essentiellement). Il en existe également beaucoup de symboliques, les défunts ayant disparu lors de la Shoah.


Commentaires

BAGNEUX (92) : cimetière parisien
dimanche 29 janvier 2012 à 22h44

@raphaël
Pour répondre à votre question, il faut cliquer sur la la rubrique « Parcours thématiques » et ensuite à « Plaques et épitaphes surprenantes ».
H. Lallmant

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BAGNEUX (92) : cimetière parisien - Qui cache la tombe « Foufounette »
dimanche 29 janvier 2012 à 21h02 - par  Raphael

Bonjour et bravo pour ce travail.
Je suis alle visiter ce matin la tombe d’une grand mere de ma belle famille et sur le chemin, je suis tome sur une tombe ne comportant que cetge inscription « Foufounette ». je suis tres intrigue car je n’imagine pas que cela soit une mauvaise blague. Savez-vous ce que cela signifie ? De qui est cette tombe ?

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BAGNEUX (92) : cimetière parisien
jeudi 5 janvier 2012 à 07h16 - par  Philippe Landru

Un autre mail de la famille Meister que je retranscris ici. Ce sont des compléments d’information précieux : Pour faire plaisir à un de mes cousines Marie-José « héritière » de la concession, je me dois de préciser que même si la « légende » née après guerre du suicide de mon grand père est grandiose, la réalité le fut vraisemblablement moins. Ce serait plutôt à cause d’un courrier d’amis de l’Yonne de ne pas avoir eu de nouvelles de sa femme, sa fille Madeleine et sa petite fille Geneviève envoyés en exode vers la famille de son gendre Henri Mellin, ce courrier sans aucune nouvelle des exilés et les bombardements meurtriers de la gare d’Auxerre l’ont convaincu d’avoir perdu sa famille et alors sa seule petite fille (après la mort à 18 mois, en 1939 de mon frère ainé) ce qui a dû ajouter à son désespoir et participer à sa décision. Voilà pour l’anecdote la famille Meister est à jamais « marquée » par Pasteur : Mon oncle Albert qui était marin a servi sur le Pasteur transformé en transport de troupe pour l’Indochine, le beau-frère de ma cousine Geneviève a été Interne de Pfr. Pasteur Vallery-Radot, ma promotion d’ école d’ingénieur HEI 1966 est la promotion Pasteur qui fut recteur de la fac de Lille !

BAGNEUX (92) : cimetière parisien
mardi 8 novembre 2011 à 19h19

La tombe de Léon DEUBEL a été restaurée et est bien visible maintenant .
MERCI à ceux qui en ont pris l’initiative
H. Lallmant

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BAGNEUX (92) : cimetière parisien
mercredi 2 novembre 2011 à 13h47 - par  Philippe Landru

Je viens de recevoir le mail suivant : la tombe de Joseph Meister n’a pas disparu elle est toujours àl’emplacement 41..15 28. Nous ses 3 petits enfants, après bien des démarches administratives liées au changement de réglementation des cimetères parisiens et d’héritage du titre de concession, l’avons fait nettoyer et redressée cette année. Mon père son fils ainé y fut inhumé en 1953. La dernière inhumation dans ce caveau fut celle d’Albert Meister, médaille militaire, citation à l’ordre de l’armée d’un certain Ch de Gaulle et mitrailleur dans le groupe Alsace Lorraine. Sa plus jeune fille Madeleine épouse Mellin, elle auusi décorée pour son action dans la résistance est inhumée avec son conjoint dans la même division, Sa fille ainée Maria épouse Achille est aussi inhumée à Bagneux dans une autre division. Ses deux filles Maria et Madeleine ont occupé des postes de secrétariat à l’Institut Pasteur. En 2014 nous devons renouveller la concession. Cependantmais mes cousines comme moi-même sommes préoccupés du devenir de cette tombe familiale après notre disparition, nous ne pensons pas que l’entretien des tombes soit une priorité des arrières petits enfants de Joseph Meister et de leurs descendants. Qui se souviendra à part les « Pastoriens » qu’il y a 126 ans le vaccin contre la rage était innoculé avec succès sur un premier humain J. Meister, suivit peu après sur J-B Jupille.

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BAGNEUX (92) : cimetière parisien
samedi 13 août 2011 à 22h25 - par  gigri

excellent et gros travail.
Bravo !
Gisèle Grimm §mère d’Ariane Grimm)

Logo de MARRY Ghislain- EVIGNY (Ardennes)
BAGNEUX (92) : cimetière parisien
samedi 16 avril 2011 à 15h57 - par  MARRY Ghislain- EVIGNY (Ardennes)

@hilippe Landru : Je pense que vous vous êtes procuré la mise à jour du listing des personnes connues inhumées au cimetière de Bagneux !

Sur cette liste figurent entre autres : Maurice DUGOWSON, réalisateur de cinéma ( « Lily, aime-moi » ) et d’émissions télévisées. C’est lui qui filmait, caméra sur l’épaule, à la Lelouch, la sulfureuse émission « Droit de réponse » animée par Michel Polac, émission enfumée qui se terminait souvent par un pugilat verbal général : ça, c’était de la télé !

Décédé récemment, le célèbre chef décorateur de cinéma Pierre GUFFROY y repose aussi ( 59ème division), comme le comédien de grands seconds rôles Bernard MUSSON (90ème division).

Par contre, a été omis - et je tiens l’info de son fils Arthur - le cinéaste Alexandre (dit Alex) JOFFE, le réalisateur des « Assassins du Dimanche » et des « Cracks », entre autres, qui dort dans la 48 ème division.

Enfin, il y a une personne singulière, dont les cendres ont été inhumées en 1930 dans le caveau de famille, à savoir la famille Duplessis-Kergomard, dans la 57 ème division - 19 ème ligne : il s’agit de Pauline KERGOMARD, la fondatrice de l’école maternelle en France, crématisée au Père Lachaise en 1925 ! Cette pédagogue visionnaire qui affirmait : << Le jeu est le premier travail de l’enfant. > Il fallait oser à cette époque !

L’internaute fureteur

samedi 5 janvier 2013 à 09h02

Merci pour ce tour de tombes célèbres ou non.J e suis tombée par hasard sur ce site en tapant Vincent de langlade.j ai passé une heure intéressante et nostalgique retrouvant des personnages oubliés.
Combien de disparus réapparpartiraient avec un site des cimetières français !

dimanche 7 août 2011 à 19h45

Très bien fait, votre tour d’horizon du cimetière de Bagneux où je suis allé pour la première fois aujourd’hui avec pour but initial d’y trouver la tombe de Barbara. Très bien accueilli par les vigiles qui m’ont fait une copie de la liste, je dois dire que j’ai passé un très agréable moment. Toutefois sur cette liste ne figurent pas Alfred Jarry (un peu fort quand même !), Marthe Hanau (plus excusable même si le nom dit quelque chose à tous les fans de Romy...), Alex Joffé (une flopée de films avec Bourvil et des succès à la pelle), Bernard Lenteric (pas un total inconnu non plus). Votre reportage en est d’autant plus précieux...

mercredi 15 juin 2011 à 11h37 - par  Philippe Landru

M’excusant auprès de lui - même s’il n’en a pas pris ombrage - , petite rectification : Bagneux s’est doté d’un nouveau conservateur (et pas d’une conservatrice). Merci à la nouvelle équipe d’avoir autant « débroussaillé » le patrimoine de ce cimetière.

Logo de Philippe Landru
samedi 16 avril 2011 à 16h39 - par  Philippe Landru

@Ghislain : effectivement, je possède la mise à jour et suis allé hier prendre en photo toutes les tombes qui me manquaient. Des mises à jour auront donc lieu sur l’article dans les jours qui viennent. Vous mettez là le doigt sur l’une des caractéristiques essentielles de Bagneux que je soulève dans le dit article : le fait qu’il ait été jusqu’à peu un cimetière totalement méconnu. La nouvelle conservatrice semble avoir fait bouger les choses et la nouvelle liste n’a jamais été aussi complète. Pour l’avoir systématiquement testé, je dois ajouter qu’en dehors de quelques erreurs, les localisations sont bonnes et rendent les recherches faciles. Il est en revanche étonnant que quelques grands noms n’y figurent pas (je pense par exemple à Marthe Hanau ou Marcel Mauss).

Mon article a été utilisé par des tiers pour réaliser cette liste, mais d’autres contributions ont également été ajoutées et pas mal de monde, chacun dans son coin et selon son intérêt, a participé à cette énumération -vous aussi, et j’ajouterai les personnalités que vous donnez en complément-. C’est ainsi que je conçois notre passion commune, et c’est ce qui a guidé la création de ce site : une compilation de données visant l’exhaustif et destinée au plus grand nombre.

Logo de Paul
BAGNEUX (92) : cimetière parisien
vendredi 8 octobre 2010 à 16h21 - par  Paul

Bonjour,
Je vous trouve un peu morne avec ce cimetiére, il est trés grand en effet mais quel lieu reposant pour ceux qui aime le chant des oiseaux et pouvoir admirer la prouesse des écureuils dans les arbres ou au sol et au hazard des tombes regarder des lézards paresser au soleil et bien d’autres encore. Ce cimetiére est un véritable havre de paix et pour ceux qui aime la nature tout en respectant ceux qui y reposent je vous le conseil.
Paul

Logo de Paul
vendredi 8 octobre 2010 à 21h53 - par  Philippe Landru

Il est vrai que la perception que l’on a de tels lieux est toujours subjective. Si j’ai abordé les points à mon avis discriminants de ce cimetière, il me semble cependant, à la relecture, que j’ai également insisté sur ses points positifs, particulièrement la verdure et le calme. Cordialement.

Logo de Catherine Seylaz-Dubuis
BAGNEUX (92) : cimetière parisien
samedi 8 mai 2010 à 16h04 - par  Catherine Seylaz-Dubuis

Bonjour ! Pouvez-vous me dire où se situe l’endroit où l’on met les urnes des défunts incinérés ? Je sais que les cendres de la romancière et nouvelliste Clarisse Francillon (1899-1976) ont été déposées au Cimetière de Bagneux, et j’aurais voulu savoir dans quelle division. Merci d’avance !

Catherine Seylaz-Dubuis
catherine.seylaz@bluewin.ch

Logo de père castor
lundi 10 mai 2010 à 14h57 - par  père castor

Il n’y a pas de colombarium au cimetière Bagneux, l’urne de Clarisse Francillon est dans sa tombe de famille à la 39ème division-1ère ligne-4ème tombe.

Par ailleurs, Jules Bonnot a été inhumé le 30 avril 1912 avec son complice Dubois dans une tranchée gratuite. Source : demande faite à la conservation du cimetière qui a regardé dans le registre de l’année 1912 (où les deux noms apparaissent bien).

Logo de Enlidia Sylverline
BAGNEUX (92) : cimetière parisien
jeudi 8 avril 2010 à 04h54 - par  Enlidia Sylverline

Reprenant un diplôme en sciences humaines, j’ai été trouver des formes beaucoup plus d’art que je peux afin d’élargir ma connaissance car je suis en train d’écrire mon research papers et son vraiment difficile de trouver un pour lequel je suis très intéresser J’ai été heureux de ont trébuché sur ce site pour quand j’ai pu voir les sculptures sur le cimetière j’étais vraiment excité. Ils ont été effectuées d’une manière vraiment impressionnante. Merci car j’ai trouvé la direction que je voudrais que mon étude à suivre en voyant ce site.

Logo de Alice
Réfection de sépulture
vendredi 19 février 2010 à 12h19 - par  Alice

Bonjour,
Je suis secrétaire de l’Association Mémoire du Cyclisme et j’aurais aimé savoir quelles sont les démarches à effectuer pour pouvoir rénover la sépulture d’Edmond Jacquelin enterré dans ce cimetière et qui est laissée à l’abandon.
C’est un projet qui nous tient à coeur.
Merci d’avance.
Cordialement,

Mon adresse : gruik94240@hotmail.com

Logo de Pierre
BAGNEUX (92) : cimetière parisien
mardi 12 janvier 2010 à 13h22 - par  Pierre

Bonjour,

En fait, je crois que la phrase « la concession n’ayant pas été renouvelée » ne signifie pas qu’elle n’a pas été renouvelée pour une autre durée de cinq ans, ce qui amènerait à l’année 1962. L’administration peut parfois mettre deux années à exhumer les restes d’une concession non renouvelée. Je ne crois pas à une faute typographique où à une erreur de M. Guillon.

Logo de Pierre
BAGNEUX (92) : cimetière parisien
mardi 12 janvier 2010 à 02h28 - par  Pierre

Bonsoir,

Abel Danos :

Fusillé au fort de Montrouge, le 14 mars 1952. Raymond Monange, collaborateur de la bande Bonny-Lafont sera exécuté quelques minutes après lui.

Le même jour, A. Danos est inhumé au carré des suppliciés du cimetière de Thiais (94), extrémité nord-est du cimetière, division 8, ligne 14, tombe 4. Le lendemain, sa compagne, Hélène Maltat, fait exhumer son corps pour qu’il soit inhumé dans la 46ème division, en 26ème ligne, tombe 36, concession d’une durée de cinq ans. La concession n’ayant pas été renouvelée les restes de A. Danos seront exhumés le 21 août 1964 et entreposés à l’ossuaire du cimetière avant que ses cendres ne soient dispersées.

Source :

« Abel Danos, le Mamouth, entre Résistance et Gestapo », de Éric Guillon, Arthème Fayard, 2006. Pages 416, 417.

* Je ne m’explique pas la durée écoulée entre l’exhumation de 1952 et celle de 1964, soit 12 ans. La concession ayant une durée de cinq ans, l’administration a t-elle pu laisser les restes de Danos pendant sept années supplémentaires ? Ou bien est-ce une faute typographique, ou une erreur de M. Guillon ?

Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

Pour en savoir un peu plus sur ce site et son auteur :

- Pourquoi s’intéresser aux cimetières ?
- Pourquoi un site sur les cimetières ?
- Qui est derrière ce site ?