BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)

Batignolles - 2ème division
mardi 11 juin 2013
par  Philippe Landru

Monté à Paris en 1896, il fréquenta les cabarets dont le célèbre Quat’z’Arts. C’est pourtant après un tour du monde de plusieurs années qu’il se lança dans la composition, pour Mistinguett, puis pour Mayol, Fragson, ou encore Chevalier. Il fut surtout popularisé par son engagement auprès des soldats en tant que chansonnier des armées durant la Première Guerre mondiale.

Célébrité de Montmartre, il fut, en 1920, un des fondateurs de la République de Montmartre, pour laquelle il écrit l’hymne officiel (musique de Borel-Clerc) :

Mont’ là-dessus !
Mont’ là-dessus !
Mont’ là-dessus
Et tu verras Montmartre...

Ces succès sont innombrables, et tellement connus qu’ils sont encore régulièrement chantés. On pourra citer, parmi les plus fameux, La valse chaloupée (dansée par Mistinguett et Max Dearly au Moulin Rouge), Les Goélands (le tube absolu de Damia), Ça, c’est Paris (pour Mistinguett), Le trompette en bois ( qui fut un grand succès de Milton), ou encore la célèbre Madelon de la Victoire.

Dans le même caveau repose son fils, le réalisateur Jean BOYER (1901-1965). Il commença dans la voie de la chanson avant d’opter pour le cinéma parlant comme auteur de refrains dans des films musicaux, puis il collabora à des dialogues, signa des adaptations avant de diriger les acteurs.

Il tourna avec nombreux chanteurs : Charles Trénet dans Romance de Paris en 1941, Georges Guétary dans Les Aventures de Casanova en 1946, Maurice Chevalier dans J’avais sept filles 1954, Line Renaud dans La Madelon en 1955... Il dirigea Fernandel près d’une dizaine de fois, comme dans Sénéchal le Magnifique, Bourvil dans le Trou normand ou encore Le Passe Muraille, Darry Cowl dans L’increvable en 1958, Henri Salvador dans Nous irons à Paris.

Sa plus belle réussite fut sans doute Circonstances atténuantes en 1939. Ce film, vaudeville très proche de la comédie musicale, est devenu mythique pour cette scène où Michel Simon, Arletty, Mila Parély et Andrex fredonnent en chœur Comme de bien entendu, chanson écrite par le réalisateur.

Parmi ses autres « tubes », nous n’oublierons pas de citer Ça fait d’excellents Français, immortalisé par Chevalier.


Retour au cimetière des Batignolles


La découverte de cette tombe fut une oeuvre collective : saluons donc à la fois Ghislain Marry et Herbert pour la localisation, et Alfred Bürkner pour les photos.


Commentaires

Logo de Bab
BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)
lundi 7 avril 2014 à 23h12 - par  Bab

Merci beaucoup pour votre info ! ;-)

Logo de Bab
BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)
vendredi 4 avril 2014 à 14h52 - par  Bab

Sauriez-vous dans quelle division se situe cette tombe ?

Merci d’avance :-)
Bab

Logo de HolyvieR
vendredi 4 avril 2014 à 18h29 - par  HolyvieR

Bab, la tombe de Lucien et Jean Boyer est située dans la 2ème division, avenue Lacombe, en 1ère ligne. ;-)

Logo de Christophe JACOB - Les Gens du Cinéma
BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)
mardi 27 août 2013 à 09h30 - par  Christophe JACOB - Les Gens du Cinéma

...D’autant plus que la photo censée représenter Borderie dans la page évoquée (celle du site de l’APPL) n’est pas celle du réalisateur des « Angélique » mais celle du dialoguiste et comédien Daniel Boulanger (qui, lui, est bien vivant !), ce qui jette un voile supplémentaire sur son sérieux...

Logo de HolyvieR
BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)
lundi 26 août 2013 à 00h37 - par  HolyvieR

Et moi Philippe, tu ne me remercies pas pour avoir nettoyé la tombe du père et du fils Boyer de toutes les fientes de pigeons qui la recouvraient afin que le photographe puisse obtenir une meilleure photo à mettre sur ton site ! :-(( :-P :o)

Logo de MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes)
BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)
mardi 11 juin 2013 à 10h16 - par  MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes)

Je crois qu’il faut aussi et surtout remercier la « Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch » que j’avais contactée en octobre 2010 à propos du lieu d’inhumation de Lucien Boyer, car je savais qu’il avait des attaches avec la Gironde.
Et c’est grâce à une petite nièce du défunt - que l’Association avait réussi à joindre au téléphone - que fut révélé l’emplacement précis de la tombe !

Une énigme résolue certes, mais il en reste tellement !
Quelqu’un saurait-il où reposent Bernard BORDERIE, le metteur en scène des « Angélique, Marquise des Anges », et André CAYATTE, le cinéaste de « Mourir d’aimer », entre autres ?

Logo de MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes)
lundi 26 août 2013 à 16h39 - par  Philippe Landru

@DR : ne vous fiez jamais à ce genre de trouvailles sur le net. Etre crématisé (le crématorium est de facto dans la 87eme division) ne signifie pas, la plupart du temps, avoir ses cendres déposées au columbarium. Nous sommes quelques uns à faire l’immense et fastidieux travail pour retrouver ceux qui y sont (voir mon article sur le columbarium), et surtout l’immense majorité de ceux qui n’y sont pas. Ceci étant, selon le même principe, il peut s’y trouver (ceux qui savent réellement les cendres déposées indiquent généralement le numéro de plaque).

Logo de DR
lundi 26 août 2013 à 13h25 - par  DR

Bonjour,
B.Borderie aurait été incinéré et serait au Père-Lachaise 87ème Division (Colombarium). Renseignement trouvé en tapant : « Bernard Borderie » Père Lachaise.
Bien cordialement.
DR

Logo de DR
mardi 11 juin 2013 à 17h10 - par  Philippe Landru

@ C. Jacob : je me suis fait avoir sur ce coup là, mais il existe un très grand nombre de sites qui les lient. Correction faite.
@ Ghislain : ces deux là font de la résistance depuis longtemps.

Logo de Christophe JACOB - Les Gens du Cinéma
BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)
mardi 11 juin 2013 à 10h14 - par  Christophe JACOB - Les Gens du Cinéma

Non, non et non !!!! Absolument aucun lien de parenté entre Boyer père & fils et Lucienne Boyer... Celle-ci était la fille d’un pompier décédé durant la Grande Guerre... Du reste, par quel tour de passe-passe Lucienne et Jean eussent-ils pu être frère et soeur, étant nés tous deux au cours de l’année 1901... à quelque deux mois d’écart ? !!!!!!!