BOYER Lucien (1876-1942) et Jean (1901-1965)
par
Monté à Paris en 1896, il fréquenta les cabarets dont le célèbre Quat’z’Arts. C’est pourtant après un tour du monde de plusieurs années qu’il se lança dans la composition, pour Mistinguett, puis pour Mayol, Fragson, ou encore Chevalier. Il fut surtout popularisé par son engagement auprès des soldats en tant que chansonnier des armées durant la Première Guerre mondiale.
Célébrité de Montmartre, il fut, en 1920, un des fondateurs de la République de Montmartre, pour laquelle il écrit l’hymne officiel (musique de Borel-Clerc) :
Mont’ là-dessus !Mont’ là-dessus !Mont’ là-dessusEt tu verras Montmartre...
Ces succès sont innombrables, et tellement connus qu’ils sont encore régulièrement chantés. On pourra citer, parmi les plus fameux, La valse chaloupée (dansée par Mistinguett et Max Dearly au Moulin Rouge), Les Goélands (le tube absolu de Damia), Ça, c’est Paris (pour Mistinguett), Le trompette en bois ( qui fut un grand succès de Milton), ou encore la célèbre Madelon de la Victoire.
Dans le même caveau repose son fils, le réalisateur Jean BOYER (1901-1965). Il commença dans la voie de la chanson avant d’opter pour le cinéma parlant comme auteur de refrains dans des films musicaux, puis il collabora à des dialogues, signa des adaptations avant de diriger les acteurs.
Il tourna avec nombreux chanteurs : Charles Trénet dans Romance de Paris en 1941, Georges Guétary dans Les Aventures de Casanova en 1946, Maurice Chevalier dans J’avais sept filles 1954, Line Renaud dans La Madelon en 1955... Il dirigea Fernandel près d’une dizaine de fois, comme dans Sénéchal le Magnifique, Bourvil dans le Trou normand ou encore Le Passe Muraille, Darry Cowl dans L’increvable en 1958, Henri Salvador dans Nous irons à Paris.
Sa plus belle réussite fut sans doute Circonstances atténuantes en 1939. Ce film, vaudeville très proche de la comédie musicale, est devenu mythique pour cette scène où Michel Simon, Arletty, Mila Parély et Andrex fredonnent en chœur Comme de bien entendu, chanson écrite par le réalisateur.
Parmi ses autres "tubes", nous n’oublierons pas de citer Ça fait d’excellents Français, immortalisé par Chevalier.
La découverte de cette tombe fut une oeuvre collective : saluons donc à la fois Ghislain Marry et Herbert pour la localisation, et Alfred Bürkner pour les photos.
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