VINCENNES (94) : ancien cimetière
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On ne confondra pas l’ancien cimetière de Vincennes de la nouvelle nécropole de la ville, qui se situe sur la commune limitrophe de Fontenay. Cet ancien cimetière a conservé une partie de ses tombes les plus anciennes, du milieu du XIXe siècle, mais des reprises nombreuses interviennent ces derniers temps, en particulier sur des monuments intéressants en terme de patrimoine. La partie la plus ancienne se trouve à droite de l’entrée, tandis que plusieurs tombes militaires se trouvent dans la partie gauche.
Curiosités
Quelques œuvres, souvent en mauvais état (et accompagnées de plaques de reprises).
- La tombe Herlin-Wagner possède deux bas-reliefs en bronze signés R. Gontier.
- La très belle porte de la tombe Cabrigniac.
- La belle tombe de l’inspecteur de l’enseignement primaire Joseph Gaillard (+1910).
- Trois bas-reliefs sur la tombe Gaumard-Collet.
- Dans la chapelle (anonyme de l’extérieur) d’Antoine François Bontemps, maire de Fontenay-sous-Bois sous le Premier Empire, se trouve un bas-relief en marbre du sculpteur Fessard.
- Un buste par Emile Pinedo dans la chapelle Sintier.
- Un buste en plâtre dans la chapelle de Jean-Joseph Aubert, qui fut maire de Vincennes de 1848 à 1870.
Près du mur du fond du cimetière a été conservé un vieux calvaire.
On remarquera l’imposant ossuaire, sur lequel sont placées des plaques commémoratives.
De très nombreux cimetières ont "leur" mage-guérisseur, au culte plus ou moins local. Celui de Vincennes s’appelle Jean Sempé (+1892). Ce dernier fit des disciples et on lui prêta évidemment un très grand nombre de guérisons. Sa tombe, fleurie et ornée, atteste de la persistance de son audience ! Il repose au fond du cimetière, contre le mur à droite de l’enclave militaire.
Dans la nuit du 28 au 29 novembre 1857, des soldats de la 3è compagnie d’ouvriers d’artillerie furent victimes de l’éboulement de la terrasse de la porte principale du Fort de Vincennes. Sur ordre de Napoléon III, on les inhuma à l’ancien cimetière dans une tombe surmontée d’un obélisque. Le monument est toujours visible.
Une chapelle témoigne d’un temps passé : sur son fronton, on peut lire : "Cette chapelle a été détruite par torpille aérienne. Raid allemand nuit du 8 au 9 mars 1918. Reconstruite en 1923".
La tombe des prêtres de Vincennes.
Sur la tombe Brothier, un ballon de rugby en ciment !
Célébrités : les incontournables...
Pierre DAUMESNIL
Charles PATHÉ
... mais aussi
Bérengère de la GATINERIE (Bérangère Lacoste-Marrier de Lagatinerie : 1968-1991) : cette jeune actrice tourna dans un unique film, Trocadéro bleu-citron, avant de mourir accidentellement à l’âge de 23 ans. Elle appartenait à la grande dynastie d’artistes Réju-Porel, et son nom est indiqué à la fois sur le tombeau Lacoste de ce cimetière, mais également sur le tombeau de famille au cimetière de Passy, sans que je sache avec exactitude dans lequel elle repose finalement.
Le comédien et humoriste Alain GOISON (1953-1992), qui forma avec José Paul un duo comique que l’on voyait dans l’émission La Classe.
"l’artiste lyrique" Henri PLESSIS (1839-1907), en réalité imitateur- chanteur et comédien de cabarets et de salles de spectacles parisiennes (en particulier l’Alcazar). Il connut le succès dans ses imitations de Napoléon. Il était un grand ami de Paulus. Avec lui repose son épouse, l’artiste gymnasiarque Marilla POIRRIER (+1904), connue sous le nom de "Miss Marilla", qu’on présentait comme "la femme la plus forte du monde", "la femme athlète", ou encore "la femme canon".
Antoine QUINSON (1904-1966) : maire de Vincennes de 1947 à 1966, député de la Seine de 1951 à 1962, il fut Secrétaire d’État aux anciens combattants entre 1957 et 1958.
La romancière Maxime VILLEMER (Anne Violet-Francey : 1841-1923), auteure de romans populaires. Elle repose dans une chapelle néogothique.
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